NordVPN bouscule les standards du marché en remettant en question la quantité de serveurs VPN

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(Crédit photo: NordVPN)

  • NordVPN souhaite faire évoluer le débat : passer du nombre de serveurs à leur qualité
  • Le nombre de serveurs reste aujourd’hui l’un des principaux indicateurs utilisés pour juger la qualité d’un service VPN dans l’industrie
  • Mais selon NordVPN, les fournisseurs devraient plutôt se concentrer sur les critères qui influencent directement l’expérience utilisateur

NordVPN vient de lancer un défi à toute l’industrie du VPN : changer la façon dont les fournisseurs parlent de leurs serveurs.

Depuis des années, le nombre de serveurs constitue un indicateur clé de qualité pour les services VPN. Les fournisseurs les plus réputés s’appuient largement sur ces chiffres impressionnants pour se démarquer de la concurrence.

Pourtant, NordVPN estime que d’autres éléments sont bien plus importants pour les utilisateurs : la bande passante, la vitesse, la fiabilité, entre autres. C’est pour cette raison que l’équipe entend désormais faire glisser le débat du nombre vers la qualité.

« L’idée selon laquelle plus un fournisseur possède de serveurs, meilleure est sa qualité, n’est pas vraiment exacte. Il est temps d’ouvrir la discussion », a déclaré Marijus Briedis, directeur technique de NordVPN, dans les colonnes de TechRadar.

Serveurs VPN : ce qui compte vraiment

Les serveurs VPN jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement d’un réseau privé virtuel. À chaque connexion, le trafic internet passe par l’infrastructure du fournisseur, composée de ces serveurs. C’est ce qui permet de modifier l’adresse IP de l’utilisateur.

Offrir une couverture mondiale peut certes faciliter l’accès aux contenus étrangers, mais cela ne suffit pas si la qualité de service n’est pas au rendez-vous.

« C’est un peu comme les routes », explique Briedis dans un article de blog. « Ajouter des routes ne résout rien si elles sont mal conçues ou en mauvais état. Ce qui compte, c’est d’avoir des voies rapides bien pensées, capables de fluidifier la circulation pour des millions d’automobilistes. »

Pour Briedis, un VPN s’apparente désormais à un fournisseur d’accès à internet (FAI), puisqu’il agit comme un intermédiaire réel entre l’utilisateur et le web.

« Les FAI ne communiquent pas sur le nombre de serveurs dans le monde. Ils parlent plutôt de capacité réseau, de qualité de connexion, et autres indicateurs similaires », a-t-il expliqué à TechRadar.

Abstract illustration of a figure sat on a server and using a laptop. A globe is behind them, with multiple cities linked by white lines, and another laptop sits in the foreground.

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Alors, qu'est-ce qui fait un bon serveur VPN ? Voici les principaux facteurs, selon l'équipe NordVPN :

  • Capacité réseau : il s’agit du volume de données qu’un réseau peut absorber à un instant donné. Pour reprendre la métaphore routière, cela correspond à la largeur et à la fluidité des voies rapides. NordVPN, par exemple, annonce une capacité de 70 Tbps par serveur – mais cela ne suffit pas.
  • Bande passante et gestion des charges : la capacité brute d’un serveur reste essentielle, mais sa gestion à l’échelle de toute l’infrastructure l’est encore plus. Afin d’éviter toute surcharge, même en période de forte demande, NordVPN limite la charge maximale à 30 % par serveur pour garantir une expérience stable.
  • Vitesse et fiabilité : une connexion rapide et constante reste le principal besoin des utilisateurs. D’après NordVPN, ce résultat dépend moins du nombre total de serveurs que de leur capacité et de la fluidité du réseau.
  • Répartition géographique : cette donnée mesure la dispersion des serveurs dans le monde. « Plus les serveurs sont répartis intelligemment, et mieux l’architecture est pensée pour accueillir du trafic international, plus l’expérience VPN sera fluide », précise Briedis.

Une vraie révolution ?

L’industrie VPN reste accrochée au critère du nombre, car il se comprend facilement. Un chiffre clair, à l’inverse de la qualité, qui dépend de multiples facteurs complexes.

Mais considérer que c’est la qualité des serveurs qui compte vraiment : s’agit-il d’un vrai tournant ?

Selon Mike Williams, expert sécurité pour TechRadar, ce n’est ni une idée nouvelle, ni un bouleversement majeur.

« En réalité, connaître le nombre de serveurs, la capacité totale ou d’autres détails techniques n’apporte pas grand-chose. Il faudrait plutôt avoir accès à des données d’usage concrètes – mais elles sont sensibles et peu de fournisseurs les partageront », observe Williams.

Cartoon hand holding a mobile device running a VPN, in front of a world map

(Image credit: Getty Images)

« Globalement, l’idée que le nombre de serveurs ne veut pas dire grand-chose est juste. Mais il est peu probable que les autres fournisseurs s’en détachent rapidement », a-t-il ajouté. « Il faut reconnaître à Nord le mérite de faire avancer la réflexion. Même si cela ne remplace pas l’indicateur habituel, cela donne de nouveaux éléments utiles aux utilisateurs. »

En réaction, Briedis a précisé : « Chaque entreprise a ses propres règles pour rentabiliser ses serveurs VPN. De notre côté, maintenir une charge maximale à 30 % est une composante essentielle pour garantir une qualité optimale à chaque emplacement. »

En résumé : « Il est temps de remettre l’expérience utilisateur au cœur du débat. C’est l’un des axes stratégiques clés sur lesquels il faut désormais avancer. »

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Adrien Bar Hiyé
Senior Editor

Quand je ne suis pas en train de plonger dans le monde fascinant de la finance et des nouvelles technologies, vous me trouverez probablement en train de parcourir le globe ou de conquérir de nouveaux mondes virtuels sur ma console de jeux.

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