Apple n’a plus de secrets et se consacre à rendre l’avenir limpide comme du verre
Le futur sans détour.

La WWDC 2025 d’Apple n’a pas déçu, mais elle n’a pas vraiment fait rêver non plus. Beaucoup attendaient des réponses à des questions brûlantes : quand Siri fera-t-elle enfin peau neuve ? Quel avenir pour Apple Home ? Et comment la marque compte-t-elle convaincre le public d’adopter la Vision Pro… ou plutôt sa vision ?
Rien de tout cela n’a été abordé. À la place, on a eu droit à un nouveau langage visuel ultra brillant (Liquid Glass), une pluie de micro-détails sur iOS 26 (refonte de l’appareil photo, fond d’écran dans les conversations de groupe, Safari bord à bord), une Apple Intelligence plus affûtée, et une refonte bienvenue d’iPadOS.
Pendant 90 minutes, Apple a expliqué en détail comment allaient évoluer les univers de l’iPhone, du Mac, de l’Apple Watch, de l’Apple TV et de l’iPad. Contrairement aux keynotes des conférences développeurs de Google ou même de Meta, la marque n’a pas expliqué comment elle comptait changer le monde. Le discours est resté centré sur les plateformes, et sur la façon dont l’expérience utilisateur allait se transformer.
Aucun moment n’a véritablement créé l’effet “Ça, ça va tout changer.”
Pas la star qu’on attendait
Soyons clairs : de vrais changements ont bien été annoncés. iPadOS 26, en particulier, pourrait sembler méconnaissable – dans le bon sens – pour celles et ceux qui utilisent la tablette depuis plus de dix ans. Si on avait dû parier sur la grosse annonce 48 heures avant la conférence, les choix logiques auraient été : le nouveau système de nommage (basé sur les années, mais pas sur l’année en cours !), Liquid Glass (comme du verre, mais très Apple), ou une surprise inattendue. iPadOS 26 n’aurait pas figuré sur cette grille de bingo.
Apple a choisi de rester rigoureusement centré sur les logiciels, ce qui pouvait laisser espérer une surprise matérielle de dernière minute.
Beaucoup ont rêvé d’un teaser autour des lunettes AR d’Apple, ou du lancement d’un Vision Pro Lite plus abordable, même s’il restait relié à un appareil.
Faute de ces fameux “one more thing”, certains espéraient au moins que Craig Federighi, responsable des logiciels chez Apple, revienne sur l’évocation furtive de Siri en début de conférence, pour dévoiler la version complète, intelligente, et enfin aboutie de l’assistante vocale, avec la promesse solennelle qu’elle serait disponible dès les premières bêtas publiques d’iOS 26.
Rien de tout cela ne s’est produit. Apple a balayé une année pourtant difficile, pour livrer – à sa décharge – une collection dense de mises à jour logicielles. Au moins, on comprend désormais pourquoi Siri prend autant de temps.
Soyons honnêtes : ce qui a été présenté lors de cette WWDC 2025 est dense. Difficile de tout assimiler. Certaines nouveautés, comme la mise à jour de Spotlight sur macOS Tahoe, ne révéleront sans doute leur intérêt qu’après une prise en main approfondie.
À ce propos, la tentation est grande d’installer toutes les bêtas développeurs. Mais attention : ces versions sont souvent instables. Sur iPhone notamment, les bêtas ont tendance à vider la batterie à toute vitesse – en général parce qu’elles ne sont pas encore optimisées.
Ce qui compte désormais, c’est la fiabilité
Le vrai sujet, en toile de fond, c’est que – contrairement aux années précédentes – il n’est plus possible d’être certain qu’Apple tiendra ses promesses. Il y a ce souhait de croire que la mise à jour des avatars du Vision Pro, ceux qui rendent les visages flottants presque réels, sera bien là à l’automne. Que Spotlight deviendra vraiment contextuel sur le prochain Mac. Ou encore qu’iPadOS 26 offrira bel et bien une gestion avancée des fenêtres et des activités en arrière-plan.
Même les fonctions dont l’arrivée semble acquise arrivent avec des limites. Les cartes d’identité numériques progressent, mais Apple ne parvient pas encore à les faire reconnaître dans les 50 États américains (pour l’instant, seulement neuf les acceptent). Le compagnon d’entraînement sur watchOS 26, basé sur Apple Intelligence via l’iPhone, ne fonctionnera qu’en anglais… et peut-être uniquement aux États-Unis.
Le rêve Apple s’accompagne désormais de plus en plus de restrictions, et il devient sage de garder les pieds sur terre bien avant l’arrivée des bêtas publiques.
Apple pourrait toujours surprendre, voire dépasser les attentes. Mais si un message devait ressortir de cette WWDC 2025, ce serait probablement celui-ci : Apple ne cherche plus à provoquer l’effet “waouh”. Et ne veut surtout plus prendre le risque de ne pas être à la hauteur de ses promesses.
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Quand je ne suis pas en train de plonger dans le monde fascinant de la finance et des nouvelles technologies, vous me trouverez probablement en train de parcourir le globe ou de conquérir de nouveaux mondes virtuels sur ma console de jeux.
- Lance UlanoffEditor At Large