Microsoft sous pression : des utilisateurs de Windows 10 réclament une solution après l’impossibilité de migrer vers Windows 11
Le PIRG reproche à Microsoft de ne pas fournir de soutien suffisant pour les utilisateurs coincés sous Windows 10

- Microsoft a récemment tendu une perche aux utilisateurs, en proposant des alternatives au paiement de 30 dollars pour prolonger le support de Windows 10
- Le PIRG estime toutefois que cette initiative reste insuffisante pour éviter une crise imminente de déchets électroniques
- L’organisation suggère que Microsoft envisage un support plus long pour Windows 10 ou qu’elle assouplisse les exigences techniques de Windows 11
La dernière tentative de Microsoft pour aider les utilisateurs bloqués sur Windows 10 — en raison des exigences matérielles plus strictes empêchant une mise à niveau vers Windows 11 — est jugée largement insuffisante par un groupe de défense des consommateurs.
Selon The Register, Lucas Rockett Gutterman, responsable de la campagne "Designed to Last" pour le Public Interest Research Group (PIRG) aux États-Unis, s’est exprimé à ce sujet.
Le PIRG milite contre l’obsolescence programmée et les déchets électroniques. L’organisation accuse Microsoft d’avoir, avec les exigences imposées par Windows 11, condamné des centaines de millions de PC encore parfaitement fonctionnels à finir à la décharge après la fin du support de Windows 10, prévue pour octobre 2025. Une critique qui est d’ailleurs partagée par de nombreux autres acteurs.
La semaine dernière, Microsoft a pourtant fait un geste. Il était déjà connu qu’un abonnement à 30 dollars permettrait de bénéficier d’un an supplémentaire de mises à jour de sécurité (une option inédite jusqu’à présent), mais d’autres alternatives viennent d’être ajoutées.
Au lieu de payer, il est désormais possible d’utiliser l’application Sauvegarde Windows pour synchroniser ses paramètres sur le cloud (OneDrive). Une autre option consiste à échanger 1 000 points Microsoft Rewards.
Malgré cela, Gutterman reste sceptique. Selon lui, « les nouvelles options proposées par Microsoft ne vont pas assez loin et ne suffiront probablement pas à régler le sort des quelque 400 millions de PC sous Windows 10 qui ne peuvent pas migrer vers Windows 11 ».
Il poursuit : « Ce que Microsoft n’a pas fait, c’est s’engager à prolonger automatiquement le support de Windows 10 ou à alléger les exigences matérielles pour Windows 11 ».
Et de conclure : « Il est évident que les utilisateurs sont frustrés. Ils ont le sentiment d’être baladés, et cette annonce ne leur semble pas être une solution viable ».
Analyse : penser au-delà d’une simple année supplémentaire
Il faut reconnaître que proposer aux utilisateurs de Windows 10 quelques alternatives pour éviter de payer 30 dollars afin de prolonger les mises à jour de sécurité jusqu’en octobre 2026 est un geste positif – d’autant que l’utilisation de l’appli Sauvegarde n’est pas particulièrement contraignante.
Les arguments de Gutterman peuvent s’entendre, mais suggérer un assouplissement des exigences matérielles pour Windows 11 semble peu réaliste. Microsoft a clairement indiqué que cela ne ferait pas partie des pistes envisagées.
Le véritable enjeu réside dans la possibilité d’étendre le support de Windows 10 au-delà d’une seule année supplémentaire pour les particuliers. Les entreprises disposent d’un programme de trois ans de mises à jour de sécurité prolongées, tandis que les particuliers doivent pour l’instant se contenter d’une seule année.
Il est probable que Microsoft estime que cela suffit, mais ce n’est pas le cas lorsqu’il s’agit d’éviter l’envoi massif de vieux ordinateurs à la casse. Prolonger le support de plusieurs années supplémentaires aurait pourtant du sens d’un point de vue environnemental.
Même une deuxième année supplémentaire, moyennant paiement, représenterait un répit bienvenu. Une option gratuite serait évidemment préférable. Une piste pourrait être de rendre Windows 10 partiellement financé par la publicité, afin de maintenir les mises à jour pendant deux ou trois ans.
Certes, des publicités s’affichent déjà dans certaines parties du système. Mais dans ce contexte, accepter quelques notifications promotionnelles pourrait être un compromis acceptable pour prolonger la vie d’un PC incompatible avec Windows 11 jusqu’en 2027 ou 2028. Pour ceux qui refuseraient cette option, il resterait la possibilité de payer les 30 dollars.
Quoi qu’il en soit, le constat du PIRG semble fondé : une extension d’un an pour les particuliers ne suffit pas à assumer la responsabilité de Microsoft dans la réduction des déchets électroniques. Espérons que l’entreprise élargira ses efforts à destination des particuliers, et pas uniquement des professionnels.
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