Test de l’Apple Vision Pro M5 : plus rapide, plus léger, plus crédible

Apple Vision Pro M5 : Revue en deux minutes

Plus de deux ans après le lancement de cette révolution spatiale, l’Apple Vision Pro demeure la technologie la plus avancée – et sans doute la plus audacieuse – jamais proposée par Apple. Aucun autre produit de la marque ne lui ressemble. On y retrouve un peu de tout : iPhone, iPad, Mac, Apple Watch, AirPods Pro.

Ce véritable ordinateur à porter sur le visage transporte l’utilisateur dans des mondes intérieurs (VR), extérieurs (AR), et même professionnels, avec une sensation d’ouverture inédite.

Le Vision Pro est un concentré de matériaux haut de gamme : verre, aluminium, tungstène, silicium, mousse et tissu en maille. Une fois porté, impossible de ne pas remarquer l’incroyable soin apporté aux moindres détails. Aucun pixel, aucun composant, aucun grain de silicium ne semble hors de place.

La plupart des constats établis lors du premier test il y a deux ans restent valables. Le matériel est en grande partie inchangé. Mais cette fois, la puce R1 – chargée de traiter les données des 12 caméras et de créer l’environnement spatial – est couplée à un moteur bien plus performant : l’Apple Silicon M5.

Ce nouveau processeur accélère le lancement des applications, la conversion des images en environnements 3D, l’affichage des widgets, et apporte la puissance nécessaire pour densifier encore les pixels. Les écrans stéréo OLED n’ont pas été changés, mais le CPU est enfin capable d’en exploiter tout le potentiel. Ce silicium plus efficient garantit environ deux heures d’autonomie, voire trois en lecture vidéo.

Autre amélioration majeure, et sans doute la plus sensible au quotidien : le nouveau bandeau double en maille, inclus cette fois, a été entièrement repensé pour répartir les 600 grammes du casque – concentrés sur la partie avant – sur l’ensemble du crâne. Il est désormais possible de le porter deux heures d’affilée sans ressentir d’inconfort marqué au retrait. Une vraie avancée.

Le Vision Pro reste très performant, que ce soit pour le jeu spatial, le divertissement immersif, la fusion entre réel et virtuel, la communication ou le travail. Son prix, lui, reste à 3 699 €. Étonnamment, Apple n’a procédé à aucun ajustement, alors que la concurrence se prépare. Samsung, en partenariat avec Google et Qualcomm, peaufine son propre projet : Project Moohan. Un repositionnement tarifaire serait légitime, tant pour refléter l’âge du produit que le contexte concurrentiel. Oui, le Vision Pro embarque le meilleur d’Apple Silicon, mais si Apple souhaite vraiment en faire un produit grand public, une révision du prix s’impose.

Il ne s’agit pas ici de dire que le casque ne vaut pas ses 3 699 €, mais il faut bien reconnaître que la plupart des consommateurs hésitent à investir autant pour un usage occasionnel.

En termes de mises à jour, le M5, visionOS 26 et le nouveau bandeau offrent une évolution notable pour les adeptes du Vision Pro.

Apple Vision Pro M5 : Prix et disponibilité

• Toujours cher
• Si vous portez des lunettes, vous devrez payer un supplément pour les inserts
• Le prix comprend un nouveau bandeau indispensable

Apple a présenté sa première mise à jour majeure du casque spatial Vision Pro le 15 octobre 2025, avec l’arrivée de la puce M5. Aucun changement de prix ni de disponibilité : le modèle de base reste à 3 699 € avec 256 Go de stockage. Le bandeau réglable Dual Knit est désormais inclus.

Même si la technologie continue d’impressionner, les 24 derniers mois ont montré que les consommateurs ne se ruent pas sur le produit. Le niveau de finition justifie sans doute le tarif, mais cela ne suffit pas à convaincre la majorité.

Prix : 3.5/5

Apple Vision Pro M5 : Contenu de la boîte

• Un casque Vision Pro
• Une batterie avec câble intégré
• Un câble USB-C et un adaptateur
• Un bandeau Dual Knit
• Deux coussins Light Seal
• Une housse en tissu
• Un chiffon de nettoyage

Apple Vision Pro M5 : Caractéristiques

Apple Vision Pro M5 : Performances

• Puce M5
• R1 jongle avec les données de la caméra pour offrir une expérience spatiale complète
• Tout est un peu plus rapide
• Toutes les images sont un peu plus nettes
• Ce prix devrait vous permettre de doubler la capacité de stockage de base

Impossible d’effectuer de véritables benchmarks avec le Vision Pro, mais passer de la puce M2 à la nouvelle M5 revient un peu à faire une révision complète à une voiture de sport avant de filer sur l’autoroute.

Après plusieurs jours d’usage quasi continu, les bénéfices sont évidents : davantage de cœurs, un GPU plus puissant (chaque cœur graphique ayant son propre accélérateur neuronal), une mémoire plus rapide, et une gravure en 3 nm (contre 5 nm pour la M2). Résultat : une efficacité énergétique accrue, avec plus de deux heures d’autonomie en usage mixte et jusqu’à trois heures en lecture vidéo.

Dans un système aussi visuel, la nouvelle puce M5 apporte un véritable gain qualitatif, que ce soit pour les photos, les vidéos ou l’affichage virtuel d’un Mac.

Une fois relié à un MacBook Pro 14 pouces, l’écran virtuel incurvé ultra-large affiche une netteté impressionnante, sans aucun grain. Travailler deux heures et dix minutes d’affilée devient un plaisir.

Performances : 5/5

Apple Vision Pro M5 : Design

• Des matériaux haut de gamme et une fabrication irréprochable
• Il pèse toujours 600 g sur votre visage
• Batterie externe et câble

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La plupart connaissent déjà le design du Vision Pro, inspiré des masques de ski, avec des matériaux nobles : aluminium, magnésium, fibre de carbone. Le toucher est adouci par des tissus en maille, et la partie en contact avec le visage est une bande en mousse légère (une version plus épaisse est fournie pour les visages sensibles, avec fixation magnétique).

Sous la vitre frontale se trouvent les caméras principales, latérales, orientées vers le bas, ainsi que des capteurs infrarouges.

De chaque côté, des branches épaisses intègrent des haut-parleurs spatiaux performants (et compatibles AirPods). L’une d’elles accueille le port d’alimentation propriétaire au format baïonnette, pour brancher la batterie externe de 340 g.

Des aérations permettent de réguler la température, et deux boutons complètent le tout : un bouton simple à gauche, et une molette digitale à droite. Peu utilisés au quotidien, ces contrôles sont secondaires : l’essentiel repose sur le regard et les gestes.

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La principale nouveauté de design concerne le nouveau bandeau Dual Knit, qui remplace le modèle en maille d’origine. Celui-ci n’épousait que l’arrière du crâne, offrant peu de maintien. Beaucoup avaient opté pour le double bandeau, avec sangle supérieure, plus stable.

Le Dual Knit reprend l’esthétique en maille, mais en version double bande. Une molette unique permet d’ajuster séparément la tension de la sangle arrière (en appuyant) ou de celle du dessus (en tirant). Ce système offre un ajustement fin et précis. Dommage qu’Apple ne l’ait pas proposé plus tôt.

Design : 4.5/5

Apple Vision Pro M5 : Configuration

Il n’y a pas énormément d’étapes pour configurer le Vision Pro. Il faut simplement ajuster correctement le bandeau de tête et, en cas de port de lunettes (et non de lentilles), acheter des inserts Zeiss, généralement proposés à 115,00 €.

L’appareil ne possédant pas de batterie intégrée, l’une des premières actions consiste à recharger le bloc batterie externe via son port USB-C, puis à connecter le câble propriétaire au casque une fois la charge terminée.

Dès qu’il est porté, le casque s’allume automatiquement (aucun bouton d’alimentation n’est présent). Il est alors demandé de maintenir la couronne enfoncée pendant que l’appareil mesure l’écart pupillaire et ajuste les écrans. Si des inserts optiques sont installés, ils sont détectés automatiquement.

Aucune étape n’est complexe à ce stade, et les utilisateurs habitués au Vision Pro n’y verront que des automatismes bien rodés.

Lors de la configuration, le Vision Pro ajuste précisément les commandes par le regard et les gestes. Trois exercices sont proposés : fixer des cercles de points à l’écran, puis pincer chacun avec les doigts.

Grâce aux caméras situées sur le bord inférieur de la monture, le Vision Pro peut détecter les mains et leurs mouvements, même lorsqu’elles reposent sur les genoux. Inutile donc de faire de grands gestes pour interagir avec l’interface.

C’est aussi à cette étape que se crée le Persona. Avec visionOS 26, la fidélité visuelle de ces avatars a été largement revue à la hausse, incluant désormais le visage de face et de profil, les épaules et les mains. Le processus de création s’est aussi accéléré par rapport aux premières versions.

Le casque est retiré comme indiqué, puis orienté vers le visage afin que les caméras frontales puissent capter les traits. Les écrans intégrés à l’avant du Vision Pro affichent une silhouette de référence pour aider à cadrer. Il est demandé de regarder devant soi, puis à gauche, à droite, en haut, en bas ; ensuite de sourire bouche fermée, puis avec les dents, de hausser les sourcils, et enfin de fermer les yeux.

L’ensemble dure environ 30 secondes avant que le Persona, étonnamment réaliste, soit prêt à l’emploi. La capture du visage doit se faire sans lunettes. Heureusement, Apple autorise l’ajout d’une monture personnalisée dans l’avatar.

Apple Vision Pro M5 : Logiciels et expérience

• Un système d'exploitation toujours aussi intuitif
• visionOS 26 ajoute des widgets, des scènes spatiales et de nouvelles commandes
• Le bureau virtuel transforme votre espace de travail

Il est difficile d’expliquer à quelqu’un n’ayant jamais porté ce type de casque, ni même un autre modèle de réalité virtuelle ou de lunettes connectées, à quel point le Vision Pro et le système visionOS 26 sont intuitifs.

Le casque perçoit tout ce qui l’entoure, ainsi que la personne qui le porte. Il crée une parfaite symbiose entre l’intention et l’action, que ce soit par un simple regard ou des gestes plus explicites, comme taper sur un clavier virtuel.

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Dans Vision Pro, la manière la plus évidente d’accomplir une tâche gestuelle est presque toujours la bonne.

Si certains éléments de l’interface semblent trop éloignés du champ de vision, un appui long sur la couronne numérique permet de les recentrer à l’écran.

VisionOS 26 a aussi introduit un nouveau geste pour ouvrir le Centre de contrôle : il suffit de regarder la paume de la main, de pincer les doigts, puis de retourner la main. Cette manipulation donne un accès rapide au Centre de contrôle, à la connexion à l’écran virtuel du Mac ou au réglage du volume. C’est pourtant l’un des seuls gestes qui pose parfois problème, probablement parce qu’il est un peu plus complexe que 95 % des autres interactions.

Aussi intuitive soit-elle, l’interface ne repose pas entièrement sur Siri ni sur l’intelligence artificielle, contrairement à ce que prévoit la concurrence avec le Project Moohan de Samsung. Ce dernier, fondé sur Google Gemini, place l’IA au cœur de l’expérience.

Dans le Vision Pro, Siri reste un assistant occasionnellement utile, capable de certaines fonctions système comme ouvrir l’écran d’accueil via une commande vocale, sans pour autant savoir ce qui est affiché à l’écran.

Apple Intelligence est bien présent et peut par exemple être utilisé dans Image Playground pour générer des visuels amusants. Une application ChatGPT spécifique au Vision Pro est aussi disponible, mais l’ensemble ne donne pas l’impression d’un appareil conçu autour de l’IA.

Cela n’enlève rien au fait que le Vision Pro reste extrêmement pratique et agréable à utiliser.

Plusieurs expériences ont été réalisées avec le casque. Une partie de ping-pong a été lancée face à un robot, sur une table virtuelle installée dans un bureau à domicile.

L’application Sketch Pro a permis de dessiner – ou du moins d’essayer. Elle propose des calques, de nombreux outils et palettes, mais il reste difficile de contrôler précisément l’outil de dessin virtuel uniquement avec les doigts. Il est possible de connecter un iPad et d’utiliser l’Apple Pencil, mais dans ce cas, autant dessiner directement sans le casque.

Simply Piano a proposé une expérience assez folle. Un piano virtuel a été placé sur un bureau pour apprendre à jouer. Le système affiche des numéros sur les doigts pour indiquer quelle touche utiliser. L’absence de retour physique rend cependant l’exercice presque impossible. Un essai avec un véritable clavier est à envisager.

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Nous avons également visionné des films, Le rendu était extrêmement net. Grâce à l’audio spatial, le son restait toujours localisé au niveau de l’écran HBO Max, peu importe l’orientation de la tête.

Les contenus immersifs proposés par Apple n’ont pas toujours su captiver. Mais avec MotoGT Tour de Force, un bon équilibre semble avoir été trouvé entre immersion et narration documentaire. Bien que le motocross n’ait jamais été un centre d’intérêt, l’histoire de ce pilote français a captivé. Les scènes avec la foule donnent une idée de ce que peut représenter un tel niveau d’admiration. Un visionnage de 30 minutes qui en vaut la peine.

Les widgets n’ont jamais eu un grand attrait sur un bureau classique, mais dans visionOS 26, leur utilité devient évidente. L’espace virtuel affiche, à gauche, les widgets News, horloge, batterie restante du Vision Pro et calendrier, toujours visibles d’un simple coup d’œil. À droite, ceux de la météo et des Notes sont épinglés. Ils semblent littéralement fixés au mur.

La capacité de visionOS 26 à transformer n’importe quelle photo en scène spatiale est impressionnante. Un essai sur des clichés du Comic Con de New York a transformé les images de cosplay en stéréoscopies spectaculaires. Malheureusement, cela ne peut se restituer fidèlement sur une simple page en deux dimensions.

L’une des expériences les plus marquantes a été la participation à un appel FaceTime de groupe avec quatre autres utilisateurs de Vision Pro. Chacun apparaissait sous forme de Persona dans un environnement partagé. Il était possible de s’asseoir en cercle ou en mode présentation devant un écran flottant. Si l’un se levait, son avatar se redressait. Les gestes et mouvements de mains étaient visibles. Un objet 3D au centre pouvait être manipulé par tous, tourné, déplacé, puis transmis de main en main virtuellement.

Pour le travail à distance, cela représente une avancée majeure.

Logiciels & expérience : 4.5/5

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<p>Si vous possédez déjà une PS5 et que vous souhaitez vous procurer un casque VR, celui-ci mérite le détour.

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<p>Un excellent casque VR offrant une excellente transparence, une réalité mixte et un suivi des mains, pour un prix nettement inférieur à celui du Vision Pro. Il dispose également d'un écosystème bien rodé et d'une riche collection d'applications.

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<p>Nous considérons qu'il s'agit du meilleur casque VR pour la plupart des gens. Compte tenu de son prix beaucoup plus abordable et du grand nombre d'applications spécialement conçues pour cette plateforme, il pourrait s'agir, malgré une qualité visuelle moindre et des manettes moins performantes, d'une option plus accessible et plus raisonnable que le Vision Pro.

Comment nous l'avons testé

Le test du casque Apple Vision Pro M5 s’est déroulé sur quatre jours d’utilisation intensive en réalité mixte.

Films, jeux, échanges avec collègues et proches, croquis, productivité sur l’écran virtuel géant du MacBook Pro… tout y est passé.

• Premier test en octobre 2025