Mac M1 Max vs M5 : la vérité qui dérange Apple

The M1 Max logo against a funky purple backdrop
(Crédit photo: Apple / Future)

  • Le M1 Max continue d’offrir une puissance GPU et une bande passante mémoire supérieures à celles du M5
  • Le M5 met l’accent sur l’efficacité énergétique, les performances en IA et les économies de puissance, plutôt que sur la performance brute
  • Le choix de mise à niveau dépendra des charges de travail, des priorités en matière d’autonomie et des besoins créatifs

Les utilisateurs de Mac Studio et de MacBook Pro équipés de la puce M1 Max se posent peut-être la question que tous les utilisateurs intensifs finissent par se poser : leur machine est-elle encore à la hauteur ou est-il temps de passer à un nouveau modèle ?

Le passage d’Apple de la puce M1 Max haute performance – lancée en octobre 2021 en même temps que la M1 Pro – à la M5 orientée efficacité, dévoilée la semaine dernière, montre à quel point les choses ont évolué en quelques années.

Sur le papier, la M5 adopte une architecture moderne et une meilleure efficacité énergétique, mais son matériel vise un tout autre objectif – qui ne concernera pas forcément tous les utilisateurs de Mac.

À l’intérieur de l’Apple Silicon : troisième partie d’une série en cinq volets consacrée aux processeurs de la gamme M

Apple M5 Blueprint

(Image credit: Apple)

Cet article constitue la troisième partie d’une série de cinq, consacrée à l’exploration en profondeur des processeurs M d’Apple, depuis la première puce M1 jusqu’à la toute récente M5, en passant par les projections concernant la future M5 Ultra. Chaque article explore l’évolution de l’architecture, des performances et de la philosophie de conception de ces puces, ainsi que les implications pour les futurs produits Apple.

La comparaison

La M1 Max, sortie un an après la première M1, a été conçue pour les charges de travail soutenues et à haut débit. Elle embarque 10 cœurs CPU et un GPU de 32 cœurs, avec une bande passante mémoire de 400 Go/s.

La puce M5, apparue dans le MacBook Pro 14 pouces, les nouveaux iPad Pro et une version mise à jour de l’Apple Vision Pro, propose jusqu’à dix cœurs CPU, répartis entre quatre cœurs performance et six cœurs efficients. (Il existe en réalité deux versions de la M5 – les modèles iPad Pro 256 Go et 512 Go utilisent un CPU à neuf cœurs, avec trois cœurs performance.)

Le GPU passe à 10 cœurs, avec une bande passante mémoire de 153 Go/s, soit moins de la moitié de celle de la M1 Max.

Cette baisse reflète une tendance plus large chez Apple, qui privilégie des températures plus basses et une meilleure efficacité par watt, au détriment de la puissance brute.

Avec une consommation estimée à 25W, la M5 séduit pour son intégration dans des designs compacts et sans ventilateur – parfaits pour les MacBooks et iPads – mais elle implique certains compromis.

Pour les tâches gourmandes en graphismes, comme le rendu 3D ou l’apprentissage automatique, la M1 Max conserve un net avantage en matière de puissance brute, que les gains d’efficacité ne suffisent pas encore à compenser.

En matière de benchmarks CPU, la M5 réduit l’écart grâce à de meilleures performances en mono-cœur, utiles pour les tâches quotidiennes ou les projets créatifs légers.

Son score multi-cœur estimé autour de 17 865 dépasse celui de la M1 Max (13 188), illustrant l’optimisation continue par Apple du rapport performances par cœur.

Pour ceux qui travaillent surtout avec des applications web ou du code, la M5 se montre plus réactive sur des usages courts.

La bande passante mémoire reste la différence la plus marquante entre les deux puces. Le pipeline de 400 Go/s de la M1 Max a été pensé pour gérer plusieurs flux vidéo haute résolution ou de larges textures. Le plafond de 153 Go/s de la M5 limite ses capacités sur ce type de scénarios.

Les tâches nécessitant un important débit de mémoire unifiée – comme les exports Final Cut Pro ou les projets Photoshop complexes – devraient toujours s’exécuter plus rapidement sur la M1 Max, à condition d’avoir une configuration de stockage équivalente.

L’efficacité énergétique et l’intégration sont les atouts clés de la M5. Avec un moteur neuronal amélioré atteignant environ 133 000 milliards d’opérations par seconde, elle surclasse de loin l’unité de 11 TOPS de la M1 Max.

Cela profite aux tâches d’IA effectuées directement sur l’appareil, telles que la transcription en temps réel ou l’amélioration des photos, des domaines où l’ancienne architecture commence à montrer ses limites.

Apple M1 Max v M5

Bande passante mémoire et moteur neuronal M1 Max v M5 (Image credit: Future)

Apple M1 Max v M5

Performances du processeur et du processeur graphique M1 Max v M5 (Image credit: Future)

M5 Max ?

Le choix pour les utilisateurs de Mac dépend donc moins de l’âge de leur machine que de l’usage prévu. La M5 offre une expérience plus fraîche, silencieuse et équilibrée, surtout dans les appareils fins et légers, tandis que la M1 Max continue d’assurer une marge de manœuvre graphique inégalée pour les professionnels de la création.

Pour ceux qui cherchent des performances constantes dans les tâches lourdes, l’ancienne puce garde l’avantage. Pour ceux qui visent une meilleure autonomie, le silence et l’accélération IA, la M5 s’impose nettement.

Cela dit, une vraie comparaison équivalente – « pomme à pomme », pourrait-on dire – arriverait sans doute avec la future M5 Max, qui pourrait voir le jour d’ici un à deux ans.

Selon les estimations de Google Gemini (qui a aussi prédit les spécifications d’une hypothétique M5 Ultra), cette puce pourrait intégrer un GPU de 32 cœurs, une bande passante mémoire de 550 Go/s, un score multi-cœur estimé à 28 555 et un score Metal avoisinant les 200 696 – de quoi conjuguer la puissance brute de la M1 Max avec l’efficacité de la nouvelle génération Apple Silicon.


Wayne Williams
Editor

Wayne Williams is a freelancer writing news for TechRadar Pro. He has been writing about computers, technology, and the web for 30 years. In that time he wrote for most of the UK’s PC magazines, and launched, edited and published a number of them too.