Fujifilm dévoile sa première caméra cinéma en moyen format avec vidéo 8K
Le GFX Eterna 55 vise le marché cinéma haut de gamme avec ses outils 8K
- Le premier modèle de caméra cinéma signé Fujifilm embarque un capteur 102 MP au format 44x33 mm
- Il filme en 8K dans une large gamme de formats, dont l’anamorphique
- Le modèle professionnel est proposé à 16 499 dollars (tarif français à confirmer)
L’attente fut longue, mais Fujifilm a finalement dévoilé officiellement sa toute première caméra cinéma, la GFX Eterna 55, après une première annonce partielle l’année dernière.
Comme son nom l’indique, cette caméra professionnelle haut de gamme reprend la technologie de capteur « moyen format » déjà présente sur l’appareil photo vedette de la marque, le GFX100 II, mais l’intègre dans un boîtier purement dédié au cinéma.
On retrouve le même capteur de seconde génération de 102 MP au format 44x33 mm, bien plus grand que le plein format. Ce capteur, souvent qualifié de « moyen format » bien qu’il ne corresponde pas au vrai moyen format photographique, ouvre l’accès à un large éventail de formats et de résolutions cinématographiques, dont l’anamorphique en 8K.
Il ne s’agit en aucun cas d’un modèle hybride comme le GFX100 II, ni d’une caméra compacte comme la récente Canon EOS C50, mais bien d’un modèle professionnel imposant et coûteux. Affiché à 16 499,95 dollars, il dépasse plus du double du prix du GFX100 II (tarif français à confirmer).
En parallèle, Fujifilm a présenté un nouvel objectif GF 32-90 mm T3.5 PZ OIS WR, une optique cinéma dédiée offrant une plage focale équivalente à 25-71 mm en plein format, pensée pour accompagner la GFX Eterna 55.
Avec des acteurs historiques comme RED déjà bien établis sur ce marché, l’entrée n’est pas facile. Pourtant, la GFX Eterna 55 semble disposer des atouts – et des optiques – nécessaires pour s’y faire une place. Voici les caractéristiques marquantes.


Un nouvel acteur sur le marché des caméras cinéma professionnelles
Une grande partie des composants internes de la GFX Eterna 55 sont identiques à ceux du GFX100 II, incluant le capteur 102 MP 44x33 mm qui surclasse ses rivaux, l’enregistrement vidéo jusqu’en 8K et toute la gamme de simulations de films Fujifilm.
Les codecs vidéo sont également les mêmes, avec l’Apple ProRes 422 HQ interne, la prise en charge des proxys, ainsi que la sortie RAW 12 bits via HDMI. On retrouve aussi un double ISO natif (800 et 3200) et une plage dynamique supérieure à 14 EV.
Les deux caméras partagent la même batterie W235 et enregistrent sur cartes CFExpress Type B et SD. Associée à un objectif GF doté de l’autofocus, la GFX Eterna 55 prend aussi en charge la détection et le suivi de sujets.
Les capacités vidéo avaient déjà été entrevues à travers le GFX100 II. Ce qui change radicalement ici, c’est le design, l’ergonomie et les fonctions entièrement dédiées au cinéma.
Avec un poids de 2 kg et des dimensions de 110,8 x 138,2 x 176,8 mm, la GFX Eterna 55 n’a rien d’une caméra de poing. Elle est conçue pour un trépied, un rig complet ou un stabilisateur, surtout une fois équipée d’une optique cinéma imposante, d’un viseur et d’accessoires.
L’appareil intègre deux écrans : un moniteur embarqué de 3 pouces (1,04 million de points) et un écran amovible de 5 pouces (6,22 millions de points) offrant une luminosité de 2000 nits, avec pare-soleil fourni. On retrouve également un filtre ND électronique variable intégré couvrant une plage de 2 à 7 EV, réglable par paliers d’un demi-stop, ainsi qu’une sélection complète de ports professionnels.
Fujifilm s’attaque avec la GFX Eterna 55 à un marché réputé difficile. Mais avec de telles spécifications, le constructeur espère convaincre. La sortie prochaine du court-métrage Okay réalisé par Andrew Kightlinger et filmé par Oren Soffer, conçu pour démontrer les capacités de la caméra, devrait servir de vitrine à cette ambition.
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Quand je ne suis pas en train de plonger dans le monde fascinant de la finance et des nouvelles technologies, vous me trouverez probablement en train de parcourir le globe ou de conquérir de nouveaux mondes virtuels sur ma console de jeux.
- Timothy ColemanCameras editor