ChatGPT change de visage avec Atlas, son tout nouveau navigateur

ChatGPT Atlas
(Crédit photo: OpenAI)

OpenAI a officiellement lancé aujourd’hui Atlas, son navigateur web intelligent propulsé par ChatGPT, pour tous les utilisateurs de macOS à travers le monde. Les versions Windows, iOS et Android sont annoncées comme « à venir prochainement ».

Atlas intègre directement les capacités de ChatGPT dans l’expérience de navigation. Plus besoin de changer d’onglet pour discuter avec un chatbot : l’assistant fait désormais partie intégrante de l’interface. OpenAI a conçu Atlas en partant de l’idée que le web n’est pas seulement un lieu d’observation, mais aussi un espace pour accomplir toutes sortes de tâches.

1. Atlas est un navigateur ChatGPT, et non un navigateur avec ChatGPT

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Atlas n’a pas été conçu comme un navigateur classique auquel on aurait ajouté un chatbot. OpenAI a plutôt bâti un navigateur à partir des outils, de la logique et de l’interface de ChatGPT. Il ne s’agit plus simplement de visiter un site avant de poser une question à l’IA. Désormais, on peut demander un résumé ou une aide pour réserver un hôtel « comme celui-ci, mais moins cher », et Atlas comprend qu’une action est attendue, pas seulement une réponse.

ChatGPT fonctionne comme un assistant actif, visible dans sa propre fenêtre par défaut. De là, il est possible de lui demander d’écrire des e-mails, de créer des tableaux ou de planifier un voyage, sans quitter la page en cours.

Cela confère à Atlas un pouvoir bien plus grand que celui des navigateurs traditionnels. Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, envisage même un rôle bien plus ambitieux. Selon lui, Atlas représente un modèle pour les futures interactions entre humains et IA, où l’assistant numérique ne se contente pas d’attendre une consigne, mais devient un véritable navigateur du web.

2. Mémoire et contexte transforment ChatGPT en copilote web

ChatGPT Atlas

(Image credit: OpenAI)

Atlas propose une fonction appelée « mémoires de navigation », à activer selon le choix de l’utilisateur. Cette option permet à ChatGPT de retenir certains éléments de l’historique de navigation, comme il le fait déjà pour les conversations.

Ces mémoires offrent un contexte que ChatGPT peut retrouver par la suite. Plus besoin de répéter plusieurs fois les mêmes choses : l’assistant peut retrouver les sites visités, les comparaisons effectuées ou même les favoris oubliés.

Par exemple, il est possible de dire : « Retrouve les appartements consultés la semaine dernière et indique ceux les plus proches d’un parc pour chiens », ou encore « Aide-moi à finir le plan que j’avais commencé pour mon blog de voyage ».

Ces mémoires sont facultatives, strictement privées et liées au compte ChatGPT. Elles sont consultables dans les paramètres, et peuvent être archivées ou supprimées à tout moment. Il est également possible de naviguer en mode incognito ou de désactiver la mémoire site par site.

3. Le mode agent permet à ChatGPT d’agir concrètement

ChatGPT Atlas

(Image credit: OpenAI)

La grande nouveauté par rapport aux navigateurs classiques réside dans le mode agent, inspiré de l’outil Operator actuellement proposé par OpenAI. Ce mode, encore en phase de test, est pour l’instant réservé aux utilisateurs Plus, Pro et Business. Il permet à ChatGPT d’exécuter des tâches complexes directement dans le navigateur, tout en restant sous supervision humaine.

Ce n’est pas une simple fonction de saisie automatique. On peut lui demander d’organiser un dîner, de composer les recettes correspondantes, ou encore de comparer plusieurs sites pour générer une présentation des différences. ChatGPT peut alors ouvrir des onglets, lire les contenus, extraire des informations et commencer à structurer les résultats.

Toutefois, même si le mode agent peut cliquer, faire défiler ou interagir avec les pages, il n’est pas capable de télécharger des fichiers, d’installer des éléments ou d’accéder au système de fichiers. Sur les sites sensibles comme les banques, une autorisation sera toujours demandée.

Plusieurs mesures de sécurité ont été mises en place, mais ce mode reste expérimental pour une raison claire : en cas d’erreur, les conséquences peuvent dépasser de loin celles d’un e-mail mal formulé.

4. Des fonctions de confidentialité et de contrôle renforcées

ChatGPT Atlas

(Image credit: OpenAI)

Compte tenu de la puissance accordée à ChatGPT dans Atlas, OpenAI a porté une attention particulière au contrôle utilisateur. Un bouton de visibilité permanent est placé dans la barre d’adresse, et la navigation privée reste toujours disponible. La gestion des mémoires peut être ajustée dans les paramètres, avec la possibilité de bloquer toute création de mémoire sur les sites visités.

Pour les familles, des options supplémentaires sont prévues. Si un compte ChatGPT est supervisé par un parent, les restrictions s’appliquent également dans Atlas. Il est même possible de désactiver totalement la mémoire ou le mode agent pour ces profils.

5. Atlas face à la concurrence

Ces protections renforcées pourraient bien aider Atlas à se démarquer dans un marché déjà riche en navigateurs boostés par l’IA. Parmi ses rivaux, on retrouve Dia du Browser Company, Opera Neon ou encore Comet de Perplexity.

Mais Atlas, comme son nom l’indique, ambitionne de porter une plus grande part de l’expérience web. ChatGPT ne se contente pas de lire ou de résumer : il participe activement, aide à accomplir des tâches et les relie aux conversations déjà entamées avec l’IA. Il est possible de commencer une tâche dans ChatGPT, de la poursuivre dans Atlas, puis d’y revenir plus tard, sans perdre le fil.

C’est un changement radical par rapport à Chrome, malgré sa grande simplicité d’utilisation. Chrome permet d’ouvrir des dizaines d’onglets. Atlas, lui, aide à les résumer, se souvient qu’ils ont été consultés, et peut même les manipuler ou remplir les formulaires à l’intérieur. L’objectif n’est pas de battre Chrome en vitesse ou en ergonomie, mais de réinventer l’usage même du navigateur web, en le rendant plus actif.

Atlas ne conviendra pas à tout le monde. Certains usages comme la recherche documentaire ou l’organisation pure seront peut-être mieux servis par des alternatives. Mais pour celles et ceux qui utilisent déjà ChatGPT, Atlas viendra naturellement enrichir leur quotidien numérique.

L’idée d’un assistant IA qui agit directement dans le navigateur pourra sembler intrusive à certains. Mais pour tous ceux qui ont déjà ouvert 27 onglets pour un même sujet, tenté de reconstruire un parcours d’achat de mémoire ou perdu du temps à reprendre une tâche inachevée, Atlas pourrait bien offrir une solution séduisante – à condition de bien garder le contrôle et la confidentialité.

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Eric Hal Schwartz
Contributor

Eric Hal Schwartz is a freelance writer for TechRadar with more than 15 years of experience covering the intersection of the world and technology. For the last five years, he served as head writer for Voicebot.ai and was on the leading edge of reporting on generative AI and large language models. He's since become an expert on the products of generative AI models, such as OpenAI’s ChatGPT, Anthropic’s Claude, Google Gemini, and every other synthetic media tool. His experience runs the gamut of media, including print, digital, broadcast, and live events. Now, he's continuing to tell the stories people want and need to hear about the rapidly evolving AI space and its impact on their lives. Eric is based in New York City.