Prise en main du Motorola Razr 60 Ultra : un look audacieux pour un vrai haut de gamme

Un téléphone qui brille à l’extérieur et intrigue à l’intérieur

Motorola Razr (2025)
(Image: © Philip Berne / Future)

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Avec le Motorola Razr 60 Ultra – et d’ailleurs aussi avec les modèles Razr 60 et Razr 50 – Motorola veut clairement qu’on juge son smartphone à son apparence. Si la gamme Razr se distinguait déjà par ses coloris uniques, les modèles 2025 vont encore plus loin avec des matériaux inédits, jamais vus sur une série de téléphones.

Le Motorola Razr 60 Ultra, nouveau haut de gamme de la famille Razr qui ne fait aucun compromis sur les performances, la durabilité ou le design, sera lancé le 15 mai, avec des précommandes dès le 7 mai. Il combine des matériaux comme du vrai bois et de l’Alcantara italien, un tissu synthétique façon suédine, en plus du simili cuir végan déjà présent sur d’anciens modèles Razr. Le Motorola Razr 60, plus abordable, adopte une finition façon nylon texturé ainsi qu’un acétate soyeux, entre autres options.

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Commencer une prise en main du Motorola Razr 60 Ultra en parlant des matériaux peut sembler étrange. Ce qui l’est encore plus, c’est que Motorola n’ait pas commencé sa présentation par là. Pas un mot sur le design, la solidité ou les performances. Même la nouvelle charnière en titane n’a été évoquée qu’à la toute fin, tout comme le puissant processeur Snapdragon 8 Elite, glissé comme un détail.

Un lancement de téléphone où on oublie… de parler du téléphone.

Motorola Razr Ultra 2025 launch event speakers

(Image credit: Philip Berne / Future)

Motorola a ouvert la présentation de la gamme Razr 2025 en parlant – surprise ! – d’intelligence artificielle. Une heure entière consacrée aux fonctions IA, similaires à celles qu’Apple peine à proposer. Des fonctions capables de collecter des informations personnelles et contextuelles pour les ressortir plus tard sur commande.

L’impression s’est installée que Motorola avait complètement zappé ses nouveaux téléphones, préférant donner la parole à ses partenaires. Un responsable des partenariats de Pantone est même apparu… en vidéo enregistrée. Pas un créatif. Un commercial.

C’est alors que Motorola a invité sur scène le CEO de Perplexity AI, Aravind Srinivas, visiblement nerveux, pour présenter les futures intégrations de leur IA dans les téléphones Motorola. Les acheteurs bénéficieront de quelques mois gratuits pour tester ce que Wired a qualifié de "machine à désinformation", une IA accusée de plagiat par plusieurs journalistes.

Motorola Razr Ultra 2025 launch event speakers

(Image credit: Philip Berne / Future)

Puisque Motorola n’a pas parlé de ses téléphones avant la fin, autant faire pareil. Le Motorola Razr 50 de l’an dernier avait conquis… jusqu’aux fonctions IA. Un générateur d’images intégrées avait même laissé passer des stéréotypes discriminants. Une première sur smartphone.

Et nombre des fonctions IA promises à l’époque ne sont toujours pas disponibles. Le téléphone devait écouter les appels et conversations en personne pour en faire des résumés. Rien de tout cela n’a vu le jour.

À la sortie du Motorola Razr 60 Ultra, ces fonctions pourraient tout au plus arriver en bêta… pendant que Motorola continue de promettre les mêmes choses que l’ancien modèle n’a jamais su faire.

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

C’est d’autant plus regrettable que Motorola a peut-être conçu là son meilleur téléphone pliant à ce jour – un vrai rival du Galaxy Z Flip 6 de Samsung. Au lieu de mettre en avant ce téléphone, la marque mise tout sur Moto AI, alors que les fonctions IA sur smartphone n’ont, pour l’instant, rien prouvé… et parfois même l’effet inverse.

Durant deux heures de présentation, Motorola n’a jamais cité en entier le nom de son nouveau modèle : Motorola Razr 60 Ultra. Pas un mot non plus sur les prix ou la disponibilité. Les infos sont arrivées… par mail. On aurait dit que la marque avait tellement envie de parler de Perplexity ou Swarovski qu’elle en a oublié ses propres produits.

Et pourtant, il y avait bel et bien de nouveaux Razr, qui se suffisent à eux-mêmes.

Assez parlé d’IA : place aux téléphones. Avec la gamme Razr 2025, Motorola pousse encore plus loin l’idée que l’apparence compte. Et il faut reconnaître que ces coques font impression.

Le Razr 60 Ultra n’est pas juste un smartphone : c’est un accessoire de mode à part entière, avec un vrai style, mais aussi de la puissance à revendre.

La collaboration avec Pantone, déjà remarquée avec les coloris Peach Fuzz ou Mocha Mousse, atteint un nouveau sommet. Chaque déclinaison de couleur du modèle Ultra repose sur un matériau spécifique, pensé pour dépasser les simples finitions en plastique ou en verre.

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Le Razr 60 Ultra se décline cette année en Pantone Rio Red, Scarab, Mountain Trail et Cabaret. Le Razr 60, plus abordable, se décline quant à lui en Spring Bud, Gibraltar Sea, Parfait Pink et Lightest Sky. Mais au-delà des noms évocateurs, ce sont les matériaux qui racontent l’histoire.

Oui, Motorola remet du bois au dos de ses téléphones ! La version Mountain Trail propose un dos en bois véritable, clin d’œil très réussi au Moto X personnalisable. Ce bois est issu de sources responsables. Ce n’est pas du teck, mais le rendu, avec ses finitions dorées, est superbe.

Le bois donne une sensation de chaleur et une texture naturelle qui contrastent avec le métal froid et le verre des autres modèles du marché. L’ensemble semble solide, unique et haut de gamme dès les premières manipulations. Reste à voir comment il vieillira.

Autre finition notable : l’Alcantara du modèle Scarab, un tissu doux et luxueux, antidérapant et résistant aux traces de doigts. Une belle réussite au toucher, rappelant l’intérieur d’une voiture de sport… qu’on ne possède pas forcément.

Seul petit bémol : la teinte Scarab. Un vert-gris foncé très sobre, peut-être trop. On aurait aimé une version plus lumineuse, en Alcantara bleu clair ou pourquoi pas en Mocha Mousse.

Les modèles Rio Red et Cabaret, en cuir végan, misent davantage sur l’éclat, fidèle à l’ADN coloré de Motorola. Proposer deux teintes rouges sur le même modèle peut surprendre, mais Motorola semble savoir ce qu’elle fait.

L’approche esthétique est claire : offrir de la diversité dans un marché saturé de designs uniformes. Mais les choix de matériaux ne sont pas anodins. Le bois impose un approvisionnement responsable (FSC), et l’Alcantara reste un matériau synthétique. Le discours écoresponsable s’annonce délicat, surtout dans un contexte économique tendu.

Le Motorola Razr 60 Ultra - enfin un vrai fleuron Razr

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Et sous la coque ? Le nom "Ultra" est-il mérité ? Sur le papier, oui. De gros changements matériels répondent enfin aux critiques des générations précédentes.

Le Motorola Razr 60 Ultra hisse la gamme au niveau des concurrents premium.

Le Razr 60 reste proche du Razr 50 Ultra de l’an dernier, mais le Razr 60 Ultra joue dans une autre cour.

Malheureusement, son tarif aussi. Le Razr 50 Ultra était proposé à 1 199 €. L’un des pliants les plus abordables.

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Cette année, le Razr 60 Ultra démarre à 1 299 €. Soit plus qu’un Galaxy Z Flip 6 ou un poil moins qu’un iPhone 16 Pro Max. À ce prix, il rivaliserait presque aussi avec le Galaxy S25 Ultra, modèle ultra complet… qui ne se plie pas en deux.

Heureusement, Motorola justifie cette hausse. Fini le Snapdragon 8s Gen 3 de l’an dernier : place au Snapdragon 8 Elite, un vrai processeur de flagship. Performances et autonomie sont au rendez-vous, comme sur le OnePlus 13.

Autre bond en avant : 16 Go de RAM LPDDR5X et 512 Go de stockage UFS 4.0, avec une option 1 To. À côté, le Razr 50 avec ses 8 Go / 256 Go semble déjà daté.

Prise en main du Motorola Razr 60 Ultra : L’écran

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Motorola poursuit sur sa lancée en matière d’écrans pour smartphones à clapet. L’écran externe, déjà l’un des points forts de la gamme, conserve toute sa vivacité et atteint désormais une luminosité maximale de 3 000 nits. Il reste tout simplement l’écran de couverture le plus pratique et polyvalent du marché.

La philosophie de Motorola, qui permet à la majorité des applications Android de fonctionner nativement sur cet écran secondaire, reste son plus grand atout. Elle rend les interactions rapides réellement utiles, sans avoir à ouvrir le téléphone. Les améliorations apportées l’an dernier à des applications comme Google Photos ou Spotify avaient été bien accueillies, et de nouvelles optimisations sont attendues. Malheureusement, lors de cette prise en main, seule la nouvelle application Perplexity AI a été présentée sur l’écran externe.

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Une fois le Motorola Razr 60 Ultra déplié, un magnifique écran AMOLED de 7,0 pouces s’affiche (contre 6,9 pouces pour les Razr 60 et Razr 50). Il est certifié HDR10+, compatible Dolby Vision, et affiche une densité de pixels de 464 ppp. Comme l’écran externe, il bénéficie d’un taux de rafraîchissement adaptatif LTPO pouvant atteindre 165 Hz, et sa luminosité culmine à 4 500 nits selon Motorola – un chiffre qu’il faudra néanmoins vérifier en laboratoire.

Prise en main du Motorola Razr 60 Ultra : L’appareil photo

Motorola Razr Ultra (2025) cover display showing camera app

(Image credit: Philip Berne / Future)

Parlons maintenant du point faible traditionnel des smartphones pliants : la photo. En raison des contraintes d’espace, les performances sont souvent limitées. Le passage à 50 MP sur le Razr 50 Plus l’an dernier semblait prometteur, mais les pixels plus petits obligeaient à utiliser le pixel binning. Les résultats étaient corrects, sans être exceptionnels.

Cette année, le Razr 60 Ultra semble prendre le sujet beaucoup plus au sérieux. Le capteur principal reste à 50 MP, mais les spécifications annoncent un vrai bond en avant. Grâce à la technologie de quad pixel-binning, il produit des images de 12,6 MP, avec une taille de pixel effective portée à 2,0 μm (contre 1,6 μm en 2024, dérivée de pixels natifs de 0,8 μm).

Combiné à une ouverture f/1.8, une stabilisation optique (OIS) et une mise au point PDAF tous pixels instantanée, ce capteur pourrait bien offrir de meilleures performances en basse lumière et une qualité d’image globale renforcée. Motorola met également en avant une validation Pantone des couleurs et des carnations, une première pour le fabricant. Ces promesses restent à confirmer.

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Fini le zoom 2x du modèle précédent : le Razr 60 Ultra opte pour un ultra grand-angle de 50 MP avec un champ de vision de 122°. Ce capteur utilise lui aussi le quad pixel-binning, produisant des images de 12,6 MP avec des pixels de 1,2 μm effectifs. Il sert aussi d’objectif macro.

Si le zoom 2x était utile pour les portraits, ce capteur ultra grand-angle s’annonce plus polyvalent pour les paysages, les groupes ou les prises de vue créatives. La fonction macro pourrait séduire, à condition d’être à la hauteur des meilleurs photophones actuels.

Même la caméra frontale (interne) monte en gamme, avec 50 MP et pixel-binning pour des clichés de 12,6 MP, des pixels de 1,28 μm et une ouverture f/2.0. De quoi espérer une nette amélioration des selfies et appels vidéo.

Sur le papier, cet ensemble photo coche enfin toutes les cases. Motorola semble avoir misé sur des capteurs plus grands et de meilleure qualité – un élément souvent décisif en photo.

Bien sûr, seul un test approfondi permettra de juger si le traitement logiciel est à la hauteur du potentiel matériel.

Prise en main du Motorola Razr 60 Ultra : Autonomie

Motorola Razr Ultra 2025 in Scarab from bottom showing USB-C port

(Image credit: Philip Berne / Future)

L’autonomie et la recharge connaissent un vrai bond cette année. Le Motorola Razr 60 Ultra embarque une batterie de 4 700 mAh, contre 4 000 mAh sur le Razr 50 Plus, un gain appréciable pour un smartphone pliant. Associée à la puce Snapdragon 8 Elite, cette capacité devrait améliorer nettement l’endurance au quotidien.

La recharge suit la même tendance. Le nouveau modèle propose une recharge filaire à 68 W (contre 45 W, le chargeur n’est pas inclus) et une recharge sans fil à 30 W (le double de l’an dernier).

Un mode recharge inversée à 5 W permet également de dépanner des écouteurs ou petits accessoires. Cet ensemble d’améliorations répond à une demande récurrente des utilisateurs, et ajoute une vraie plus-value au Razr haut de gamme.

Prise en main du Motorola Razr 60 Ultra : Design et durabilité

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Autre point crucial : la durabilité. Le Razr 60 Ultra bénéficie d’une certification IP48. Le "8" garantit une résistance à l’eau (jusqu’à 1,5 mètre pendant 30 minutes), comme sur le modèle précédent.

Mais le "4", c’est nouveau pour la gamme Razr. Il correspond à une protection contre les corps solides de plus d’un millimètre – une avancée importante face aux risques d’intrusion de poussières, miettes ou sable dans la charnière, une crainte fréquente chez les utilisateurs de pliants.

Ce n’est pas une étanchéité complète comme l’IP68 des téléphones classiques, mais c’est une amélioration bienvenue, qui rapproche ce modèle d’un usage quotidien sans souci.

Toutes ces nouveautés – batterie plus grande, capteurs photo plus imposants, charnière renforcée, finitions premium (bois, Alcantara…) – ont un effet sur le poids. Le Razr 60 Ultra affiche 199 g sur la balance, soit environ 10 g de plus que le Razr 50. Il devient ainsi le plus lourd des téléphones pliants actuels.

Cela dit, il reste compact une fois plié et plus léger que bon nombre de smartphones haut de gamme classiques. À titre de comparaison, il pèse environ 28 g de moins qu’un iPhone 16 Pro Max, tout en offrant une diagonale et une batterie similaires. En main, ce léger surpoids ne se fait pas sentir et renforce même la sensation de qualité.

Prise en main du Motorola Razr 60 Ultra : Logiciel

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Le téléphone tourne sous Android 15 dès l’ouverture de la boîte. L’expérience logicielle reste fidèle à l’esprit Motorola : fluide, épurée, avec des ajouts utiles et discrets. La puce Snapdragon 8 Elite assure une excellente réactivité.

Côté intelligence artificielle, rien de radicalement nouveau. Google Gemini semble intégré en profondeur et exploite le NPU pour un traitement local plus rapide.

Les fonctions maison de Motorola, comme l’outil “Pay Attention” de prise de notes et résumé vocal, restent à suivre. Il devient urgent pour la marque de clarifier sa stratégie IA pour rassurer ses utilisateurs.

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Le matériel est désormais à la hauteur. Reste à voir si le logiciel suivra – un point déjà soulevé l’an dernier. Motorola devra également améliorer son suivi des mises à jour Android, qui accusait un sérieux retard sur les modèles de 2023.

Prise en main du Motorola Razr 60 Ultra : Verdict provisoire

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Le Razr 60 Ultra mérite-t-il vraiment son appellation "Ultra" ? À ce stade, tout porte à le croire. Motorola poursuit son travail sur le design avec des matériaux originaux comme le bois ou l’Alcantara, mais s’attaque surtout aux faiblesses matérielles de la génération précédente.

Le passage à une puce haut de gamme, la mémoire doublée, la batterie plus généreuse, la recharge plus rapide et les nouveaux capteurs photo sont autant de preuves d’un vrai saut technologique. La meilleure certification IP est un bonus appréciable.

Motorola Razr (2025)

(Image credit: Philip Berne / Future)

Impossible toutefois de conclure sans un test complet, en particulier sur les performances photo et l’autonomie réelle. Mais ce Razr 60 Ultra semble bien être le modèle le plus abouti, séduisant et prometteur jamais proposé dans la gamme.

Et si le prix paraît élevé, mieux vaut patienter un peu. Comme l’an dernier, les tarifs affichés par Motorola ne durent jamais longtemps. Opérateurs, offres de reprise, promos… il y a fort à parier que les premières réductions arriveront vite. Ceux qui veulent l’acheter dès sa sortie pourront tout de même y trouver leur compte, notamment si la partie photo tient ses promesses.

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Adrien Bar Hiyé
Senior Editor

Quand je ne suis pas en train de plonger dans le monde fascinant de la finance et des nouvelles technologies, vous me trouverez probablement en train de parcourir le globe ou de conquérir de nouveaux mondes virtuels sur ma console de jeux.

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