Le Polaroid Flip en 8 images : une référence pour les amateurs d’instantané

Photos taken with Polaroid Flip
(Crédit photo: Future / Lance Ulanoff)

Polaroid ne cherche pas la perfection. Depuis des décennies, ses photos ont une apparence difficile à décrire, avec un grain et une esthétique brute devenus si emblématiques qu’Instagram s’en est inspiré à son lancement, reprenant même le logo.

Cet héritage de l’imperfection se poursuit avec le Polaroid Flip, l’appareil instantané le plus abouti et le plus accessible de la marque, qui propose enfin une expérience à la hauteur, à un prix "oui, c’est dans le budget".

Alors que le modèle i-2 à 649,00 € visait les utilisateurs avertis, capables de maîtriser l’exposition et la mise au point, le Flip simplifie tout et pourrait bien offrir de meilleures images grâce à cette simplicité.

D’une certaine manière, le Polaroid Flip – proposé en noir ou blanc – s’inscrit dans la tradition. Cet appareil instantané intègre un flash escamotable qui rappellera peut-être la très populaire série 600. Toutefois, ce nouveau modèle affiche un design plus épuré et un flash bien mieux intégré, capable d’éclairer jusqu’à 4,5 mètres.

Polaroid Flip

(Image credit: Future / Lance Ulanoff)

Là où le i-2 utilise un système optique à trois éléments, le Polaroid Flip embarque quatre lentilles, intégrées dans une molette interne qui sélectionne automatiquement l’objectif adapté à la scène. Ce fonctionnement repose sur un autre choix clé fait par Polaroid pour le Flip : l’usage du sonar au lieu du LiDAR pour la mise au point et la sélection de l’objectif.

Le sonar, qui fonctionne par ondes sonores, se révèle précis et plus tolérant que le LiDAR. Polaroid l’avait déjà utilisé avec son tout premier appareil instantané analogique, le SX-70. À l’époque, l’accessoire affichait un large disque sonar ; sur le Flip, ce composant ne dépasse pas la taille d’un bout de pouce.

L’objectif ici était la simplicité d’utilisation, dans un format grand public mais capable de sortir de vraies photos Polaroid. L’appareil se limite à quelques boutons et commandes, juste assez pour maintenir l’utilisateur engagé sans l’embrouiller.

Outre le déclencheur principal, un bouton sur le côté permet d’éjecter la cartouche (le Flip utilise les cartouches I-type de Polaroid, sans batterie intégrée), un grand bouton rouge se trouve en façade, un bouton gère le flash, et un bouton discret permet de modifier le style de prise de vue. L’appareil propose un retardateur et un mode double exposition. À l’arrière du logement du flash, un petit écran LED monochrome affiche le nombre de photos restantes et les réglages.

Le cadrage ou l’éclairage ne sont pas assistés, mais une minuscule LED rouge s’allume dans le viseur quand le sujet est trop proche ou mal exposé (trop sombre ou trop en contre-jour).

La prise en main est enfantine : une pression prolongée permet de régler l’exposition et la mise au point, puis une pression complète déclenche la photo.

Les clichés sortent à l’avant et nécessitent toujours environ 15 minutes pour se développer totalement.

L’appareil peut se connecter à l’application Polaroid, mais les réglages y sont limités et il n’existe pas de moyen direct de transférer les photos vers un téléphone – ce qui, après tout, n’est pas vraiment le but.

Lors d’un événement de pré-lancement, Polaroid a remis un Flip à l’équipe présente. Le design arrondi et familier a été immédiatement apprécié, même si l’appareil semble un peu plus lourd que le i-2. Rien de rédhibitoire : portraits, natures mortes, selfies ou doubles expositions psychédéliques se sont enchaînés.

L’appareil est rapide et agréable à utiliser. Les images obtenues sont bien nettes sur le sujet (mise au point possible à environ 46 cm), avec un flou d’arrière-plan agréable. L’aspect reste typique d’un cliché Polaroid : jamais aussi net, précis ou saturé que les photos d’un iPhone haut de gamme – mais tel n’est pas le propos d’un appareil analogique instantané.

Ces images sont désormais posées sur un bureau. Elles peuvent être tenues en main, partagées, offertes ou accrochées au mur. Ce sont de celles qui suscitent une émotion.

Et tout cela pour 220 €. Un excellent prix de départ, avec une sangle incluse. Le coût du film reste à prendre en compte, mais il y aura probablement moins de déclenchements qu’avec un smartphone. Chaque photo deviendra ainsi un petit objet précieux.

Un appareil à part, pour des instants à part.

@techradar

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Adrien Bar Hiyé
Senior Editor

Quand je ne suis pas en train de plonger dans le monde fascinant de la finance et des nouvelles technologies, vous me trouverez probablement en train de parcourir le globe ou de conquérir de nouveaux mondes virtuels sur ma console de jeux.

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