J'ai poussé le Nikon Z9 dans ses derniers retranchements - et les résultats sont mitigés
L'autofocus haut de gamme du Z9 réclame une courbe d'apprentissage complexe, en fonction des scénarios. Et il est parfois faillible.
Lorsque j'ai évalué le Nikon Z9, le nouvel appareil photo premium du géant japonais, j'ai été très impressionné par ses performances dans tous les domaines. Qu'il s'agisse de la vitesse et de la précision de l'AF, de la puissance sous le capot pour les séquences à haute vitesse ou de l'obturateur électronique, il méritait pleinement sa note de cinq étoiles. Mais il y a une chose qu’il me restait à éprouver : tester ses prouesses en termes de photographie sportive en intérieur.
Heureusement, cette occasion s'est présentée récemment, et je n'ai pas pu la refuser. Non seulement parce que j'avais l'occasion de photographier à nouveau avec le Z9 - un modèle professionnel qui, selon Nikon, est le plus puissant à ce jour -, mais aussi parce que j'avais la possibilité de voir comment son autofocus s’adapte à la vitesse et aux figures acrobatiques de BMX, au coeur du vélodrome olympique de Londres.
La prise de vue d'objets rapides dans un environnement intérieur est un test pour n'importe quel appareil photo, même le Nikon Z9. J'ai discuté avec Neil Freeman, un gourou technique de l'école Nikon, pour obtenir quelques conseils sur la façon de tirer le meilleur parti de ce nouveau fleuron. Dans quelle mesure le dernier autofocus de pointe se démarque-t-il de celui des autres appareils photo professionnels ?
Aussi bons que soient les derniers systèmes autofocus, il faut du temps et de la pratique pour apprivoiser celui du Nikon Z9. Comme je l'ai découvert, il ne prend pas encore toutes les décisions à votre place, mais il reste clairement avancé par rapport à la concurrence.
Bien choisir son mode AF
J'ai déjà testé le Nikon Z9 dans des scénarios d'action, couvrant des matchs de football, des coureurs et des animaux sauvages. Mais le vélodrome présente un tout autre défi, avec des sujets avec casque se déplaçant très rapidement, dans un environnement intérieur à la lumière plus faible. Pour figer l'action et obtenir des photos nettes du sujet souhaité, par où commencer avec la mise au point automatique ?
Tout au long de l'après-midi passé dans le vélodrome, j'ai constaté plusieurs pertes de mise au point de notre sujet. Que se passe-t-il ? L'appareil photo n'est pas à la hauteur en cas de faible luminosité, ou est-ce une erreur de l'utilisateur ? Eh bien, le Z9 dispose d'une multitude de modes AF et il s’avère vraiment indispensable de définir les bons. Mais comment y parvenir ?
Neil Freeman a essayé l'appareil avant notre arrivée. "Je n'utiliserais pas le suivi AF 3D ici. Il n'est pas aussi efficace que le suivi AF de zone lorsqu'il y a des couleurs similaires dans la scène. C'est mieux quand le sujet se démarque de son environnement". En effet, les cyclistes vêtus d'un maillot jaune et la marque Z9 jaune en arrière-plan ont parfois trompé le suivi de sujet 3D.
Je me suis ensuite familiarisé avec le mode AF de suivi de zone et j'ai opté pour la couverture en zone large, qui n'existe qu'en format paysage. Cela semblait difficilement convenir avec des cyclistes positionnés verticalement. Neil a laissé entendre qu’il sera ultérieurement possible de changer l'orientation de la zone AF avec le Z9, via une future mise à jour du firmware.
Recevez quotidiennement des informations, de l'inspiration et des offres dans votre boîte de réception
Inscrivez-vous pour recevoir les dernières nouvelles, les critiques, les opinions, les meilleures offres technologiques et bien plus encore.
Pourtant, avec le sujet verrouillé dans cette zone, le suivi reste aisément ciblé. L'option automatique est très pratique pour éviter de devoir sélectionner le sujet manuellement, mais elle demeure sûrement moins efficace. Dans ce scénario, pas du tout. J'ai essayé les deux pour les cyclistes et je n'ai trouvé aucune différence perceptible entre la détection automatique et manuelle.
La fin des reflex numériques ?
Ce qui se révèle vraiment impressionnant, c'est l'adhérence du suivi - une fois le sujet acquis, à n'importe quel endroit du cadre.
En visant quatre cyclistes serrés les uns contre les autres en formation, le suivi de zone AF est resté collé à notre cycliste de tête jusqu'aux bords du cadre, même si le cycliste numéro deux a repris sa place initiale dans le cadre. Un cadrage intelligent.
L'une des raisons pour lesquelles le suivi de sujet se veut si complet est que le Z9 dispose d'environ 500 points AF qui couvrent la quasi-totalité du cadre. C'est un avantage par rapport à son homologue dans la famille reflex, le Nikon D6, qui a une couverture beaucoup plus étroite. Cette technologie sans miroir surpasse-t-elle celle du reflex numérique ? Neil semble le penser, affirmant qu'elle apparaît plus intelligente à tous égards.
"Pour moi, le seul domaine dans lequel le D6 est supérieur au Z9 est la qualité de l'image, en particulier la gestion du bruit en basse lumière", ajoute-t-il. En effet, nous étions dans un environnement à faible luminosité où nous devions constamment pousser la sensibilité ISO jusqu'à ISO 6400 (et au-delà) afin de sélectionner une vitesse d'obturation rapide pour que nos sujets restent nets. En revanche, pour ceux qui prennent régulièrement des photos dans des conditions de faible luminosité, il n'est pas évident de savoir quel appareil constitue le meilleur choix.
La route à suivre
Je n'ai pas encore l'impression de tirer le maximum du Z9 et je ne l'ai pas encore testé avec les objectifs les plus rapides et une profondeur de champ critique. Si le visage semble toujours apparaître net, même casqué, en sera-t-il de même pour la représentation des yeux ?
La question la plus importante est peut-être de savoir à quel point la dernière technologie autofocus pour les appareils sans miroir est intelligente. Pour que le Z9 soit le plus efficace possible et délivre des photos d'action toujours nettes, il faut un certain degré d'intelligence combinée entre l'utilisateur et l'appareil photo. Le Z9 m'a prouvé qu'il est certainement intelligent, accrocheur et fiable, même avec une détection automatique.
Cependant, il a parfois besoin d'un réglage manuel, avec la sélection du "bon" mode AF. Il y a toujours une part d'incertitude quant au mode AF à déterminer en premier lieu. Pour minimiser les cas de perte de la mise au point, ce qui arrive, je pense qu'il faut prendre le temps d'expérimenter chaque scénario.
Les professionnels utilisent leur matériel de manière intensive et apprennent à bien connaître leur appareil photo, au cas par cas. À l'avenir, il n'y aura qu'un seul mode AF qui prendra en charge l’intégralité des réglages préalables : il analysera les sujets et l'environnement, avant de sélectionner automatiquement le meilleur mode. Nous n'en sommes pas encore là, mais les appareils photo comme le Nikon Z9 avancent rapidement sur la bonne voie.
- Quels sont les meilleurs appareils photo sans miroir ?
Tim is the Cameras editor at TechRadar. He has enjoyed more than 15 years in the photo video industry with most of those in the world of tech journalism. During his time as Deputy Technical Editor with Amateur Photographer, as a freelancer and consequently editor at Tech Radar, Tim has developed a deeply technical knowledge and practical experience with cameras, educating others through news, reviews and features. He’s also worked in video production for Studio 44 with clients including Canon, and volunteers his spare time to consult a non-profit, diverse stories team based in Nairobi. Tim is curious, a keen creative, avid footballer and runner, and moderate flat white drinker who has lived in Kenya and believes we have much to enjoy and learn from each other.