Test du Nikon Z5 II : un appareil plein format qui bouscule les standards

Nikon Z5 II : Revue en deux minutes

Le Nikon Z5 II est peut-être le modèle "entrée de gamme" dans la dernière génération d’hybrides de Nikon, mais il est loin d’être une version allégée ou basique, comme pouvait l’être son prédécesseur. Nikon a clairement revu ses ambitions à la hausse, tant en termes de performances que de fonctionnalités – et aussi de prix.

Il reprend une grande partie des caractéristiques techniques de l’excellent Nikon Zf, ce qui en fait un véritable appareil hybride complet, capable de répondre à presque toutes les situations. Malgré sa place dans la gamme, il ne faut surtout pas le considérer comme un appareil pour débutant – il n’en a ni l’âme ni les limites.

Le cœur du Nikon Z5 II abrite le même processeur Expeed 7 que celui des boîtiers haut de gamme récents de la série Z. Détection de sujet ? Présente. Suivi 3D ultra-précis ? Également. En matière d’autofocus, de vidéo et d’améliorations concrètes pour l’utilisateur, ce modèle surclasse l’original Z5 dans tous les domaines.

Un point à noter : la hausse de prix d’environ 25 % par rapport au Z5 ne passe pas inaperçue. Cela dit, le saut qualitatif est tel qu’il justifie largement cette augmentation : on paie plus, mais on en obtient nettement plus. Pour ceux qui lorgnaient sur le Zf mais étaient rebutés par son esthétique rétro ou son ergonomie discutable, le Z5 II s’impose naturellement.

C’est même, sans doute, le choix le plus pertinent actuellement sur le segment des hybrides plein format d’entrée à milieu de gamme. Il se positionne juste en dessous du Z6 III en termes de cadence de rafale et de vidéo, tout en rivalisant efficacement avec des modèles comme le Canon EOS R8, le Panasonic S5 II ou le Sony Alpha A7 III. Chacun a ses atouts, mais le Nikon Z5 II offre un rapport qualité-prix particulièrement attractif, sans réel compromis. Il surclasse ses concurrents soit sur le prix, soit sur les performances.

En tant qu’appareil photo pour la prise de vue fixe, difficile de trouver à redire au Z5 II. Il embarque un capteur rétroéclairé de 24,5 Mpx éprouvé, capable de produire des images superbes, et permet la capture en rafale en RAW jusqu’à 12 images par seconde. C’est aussi, sans doute, l’un des meilleurs boîtiers Nikon pour les adeptes du JPEG, grâce à l’apparition du bouton Picture Control et la possibilité de partager ses profils personnalisés via le Nikon Imaging Cloud.

Les performances vidéo sont un peu en retrait, notamment parce que la 4K à 60 i/s est recadrée. Mais l’appareil propose tout de même une 4K en pleine largeur jusqu’à 30 i/s – un net progrès par rapport au modèle précédent.

Dans les rares cas où la capture en 6K ou une lecture plus rapide du capteur sont nécessaires, le Z6 III représente une montée en gamme pertinente. En dehors de ces usages spécifiques, le Z5 II séduira sans difficulté la majorité des utilisateurs. Ce n’est ni un monstre de résolution comme le Z8, ni un sprinter comme le Z6 III, mais c’est un excellent boîtier en soi, promis à une large popularité – même au-delà de l’écosystème Z-Mount.

Nikon Z5 II : Prix et date de sortie

• Le boîtier nu du Nikon Z5 II est proposé à 1 899,00 €
• Les packs avec objectif zoom débutent à 2 299,00 €
• Soit environ 25% plus cher que le premier Z5

Affiché à 1 899,00 €, le Z5 II marque une nette augmentation tarifaire par rapport à la première génération. À son lancement, il coûte environ 25% de plus que le modèle initial.

Mais à en juger par sa fiche technique, le Nikon Z5 II reste un boîtier au tarif agressif. Les différences en termes de performances et de fonctionnalités le placent clairement dans une autre catégorie que son prédécesseur, et ce bond en avant atténue largement la hausse de prix.

Il peut facilement être comparé aux derniers modèles concurrents comme le Canon R8 ou le Panasonic S5 II, mais le Nikon se montre plus complet à tarif équivalent. Le R8, par exemple, est moins cher à 1 699,99 €, mais ne propose ni stabilisation intégrée ni double logement pour cartes mémoire. Le S5 II s’en rapproche davantage sur le plan technique, tandis que le Z5 II hérite de l’autofocus à détection de sujet très performant des modèles Z-Mount haut de gamme.

Le Z5 II se positionne également face à des modèles de milieu de gamme plus anciens, comme le Sony Alpha A7 III. L’ancien champion hybride de Sony reste disponible neuf autour de 1 699,00 € avec un autofocus efficace, un large choix d’objectifs et des caractéristiques encore solides pour les amateurs.

C’est tout à l’honneur de l’A7 III de rester compétitif en 2025, mais le Z5 II représente désormais une meilleure alternative dans cette gamme de prix. Les points forts historiques de Sony, comme l’autofocus et la diversité des optiques, pèsent moins face à la concurrence. D’autant que le Z5 II propose aussi des améliorations très concrètes en usage quotidien : excellent viseur électronique, écran orientable et stabilisation performante. Autant d’arguments qui rendent ce nouveau modèle difficile à écarter, malgré son prix plus élevé.

• Prix : 4.5/5

Nikon Z5 II : Caractéristiques

Nikon Z5 II : Design

• Design proche du Nikon Z6 III
• Écran orientable dans toutes les directions
• Bouton Picture Control pour les JPEG

Même si le Z5 II reprend plusieurs éléments internes du Zf, les deux appareils affichent des designs radicalement différents. Nikon revient ici à une esthétique moderne, proche de celle du Z6 de dernière génération, à l’exception de l’écran LCD supérieur.

Le design du Z5 II reste fidèle à la philosophie Nikon : la fonctionnalité avant tout. Quelques ajustements subtils ont été apportés par rapport à la génération précédente. Le boîtier est un peu plus épais, et l’habillage du viseur électronique a été légèrement revu pour mieux épouser la monture Z, large et proéminente. Ce sont des détails discrets, mais qui donnent au boîtier un aspect plus contemporain.

La disposition des boutons reste globalement inchangée, à quelques exceptions près : le bouton de lecture et le menu de prise de vue en rafale ont été intervertis, et un bouton "Picture Control" permet désormais d’accéder rapidement aux réglages JPEG. L’ergonomie reste intuitive, surtout pour celles et ceux habitués à l’univers Nikon. La poignée, quant à elle, conserve sa forme généreuse, offrant une prise en main confortable, même avec des optiques Z volumineuses.

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Comme sur le Z6 III, les parties supérieure et arrière du boîtier sont en alliage de magnésium robuste. Le viseur électronique, fidèle à la marque, est grand et lumineux. Il s’agit du même écran OLED 3,69 millions de points que sur le modèle précédent, mais Nikon annonce désormais une luminosité maximale de 3 000 nits.

Le changement de design le plus notable reste l’arrivée d’un écran entièrement orientable. Le Z5 d’origine proposait seulement une charnière inclinable ; ce nouvel écran est plus polyvalent, notamment pour les vidéos face caméra. Certains puristes préfèrent encore l’inclinaison classique, mais l’option orientable offre bien plus de flexibilité : cadrage en selfie, en contre-plongée en format portrait, ou encore à hauteur de taille sans gêne due au viseur.

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Côté connectique, le Z5 II propose un port micro HDMI, des prises casque et micro, ainsi qu’un port USB-C compatible charge. Contrairement à certains modèles concurrents plus abordables comme le Canon R8, il embarque également deux logements pour cartes mémoire. Il s’agit de deux emplacements UHS-II, et non du format CFExpress Type-B plus coûteux utilisé sur les boîtiers haut de gamme Nikon. Un choix judicieux pour un appareil destiné aux passionnés, avec des cartes bien plus abordables.

Difficile de pointer de vrais défauts de conception sur ce Z5 II. À la marge, on peut noter l’absence de verrouillage sur la molette PASM, ce qui peut provoquer un changement involontaire de mode. Un détail, certes, mais facilement évitable. À part ça, le boîtier coche presque toutes les cases d’un appareil moderne bien pensé.

• Design : 4.5/5

Nikon Z5 II : Fonctionnalités et performances

• Autofocus à détection de sujet issu des modèles pro
• Vidéo 4K 30fps sans recadrage
• Rafale RAW à 12 i/s / JPEG à 30 i/s avec pré-déclenchement

Le précédent Z5 était clairement un modèle d’entrée de gamme. Il permettait de réaliser de belles images, certes, mais ses performances modestes et son autofocus limité le destinaient à des sujets peu mobiles.

Le Z5 II franchit un cap. Avec une fiche technique très proche de celle du Nikon Zf au look rétro, il évolue dans une toute autre catégorie.

Impossible de le dire autrement : le Nikon Z5 II est une excellente caméra pour la grande majorité des usages. Son capteur rétroéclairé de 24,5 Mpx combiné au processeur Expeed 7 en fait un boîtier très performant, malgré son positionnement tarifaire.

Les vitesses de lecture, sans atteindre celles du Z6 III à capteur empilé, sont nettement améliorées. Le Z5 II monte à 12 images/seconde en RAW (contre 5 i/s sur le Z5), et jusqu’à 30 i/s en JPEG, avec pré-déclenchement.

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La vidéo progresse également. Le Z5 II filme désormais en 4K plein format à 30 i/s, alors que le Z5 imposait un recadrage de 1,7x. Il prend aussi en charge des formats avancés comme le N-RAW 12 bits et le N-Log 10 bits. Sur le papier, il peut filmer en 4K à 60 i/s, mais avec un recadrage de 1,5x, ce qui le place encore derrière le Z6 III en termes de polyvalence hybride.

Les deux boîtiers partagent toutefois de nombreuses caractéristiques, notamment l’autofocus. Le Z5 II hérite de la détection de personnes, d’animaux et de véhicules des modèles Z Mount haut de gamme.

Comparé aux anciens Z5 et Z6, le suivi des sujets est nettement plus efficace. Fini le besoin de jongler avec les points de suivi ou les zones AF définies manuellement.

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En test, l’autofocus continu sur l’ensemble du champ s’est avéré suffisant dans la plupart des situations. Le boîtier détecte sans difficulté les visages, les yeux, les oiseaux et les sujets en mouvement, même dans des scènes chargées. Le suivi 3D est également bien plus précis, ce qui s’avère utile lorsque la détection automatique montre ses limites.

Rapporté à ses performances, difficile de reprocher grand-chose au Z5 II. Certes, ce n’est ni l’appareil le plus rapide de Nikon, ni le plus élégant, mais il se montre très complet et adapté à un large public. Le Z5 II est clairement un outil polyvalent, taillé pour satisfaire la majorité des passionnés.

• Fonctionnalités & performances : 4.5/5

Nikon Z5 II : Qualité image et vidéo

• Capteur plein format rétroéclairé de 24,5 MP
• Prise en charge des profils JPEG personnalisés
• Enregistrement interne en N-RAW 12 bits et N-Log 10 bits

Le capteur du Z5 II n’a plus vraiment de secret. Présent sous différentes formes dans les appareils Nikon depuis 2018, ce capteur de 24,5 MP rétroéclairé a déjà largement fait ses preuves. Il reste parfaitement capable de produire des résultats impressionnants, quelle que soit la scène photographiée. On pourrait presque parler ici d’un grand classique.

Ce capteur, déjà éprouvé sur le Nikon Z6, livre des images détaillées avec des couleurs agréables dès la sortie de l’appareil. Difficile de lui reprocher grand-chose, hormis sa définition de 24,5 MP qui peut limiter les recadrages les plus extrêmes.

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Pour ceux à qui une définition de « seulement » 24 MP suffit, le Z5 II offre un excellent rendu, notamment en JPEG. La stabilisation d’image atteint 7,5 stops – un atout supplémentaire pour un capteur déjà réputé pour ses performances en basse lumière.

Autre nouveauté : la compatibilité avec le Nikon Imaging Cloud, qui facilite grandement le transfert des images et le partage des « recettes » de réglages d’image, à la manière de Fujifilm.

L’absence de prise en charge des fichiers raw du Z5 II par certains logiciels a conduit à tester de nombreux préréglages JPEG. Grâce au bouton « Picture Control » situé sur le dessus de l’appareil, le passage d’un profil à un autre est fluide, avec la possibilité d’ajuster la netteté, le contraste ou encore la clarté.

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Un petit bémol : les réglages intégrés restent assez basiques et les profils par défaut manquent parfois de finesse face à ceux de la concurrence. Heureusement, le Z5 II permet d’importer jusqu’à neuf profils de couleur personnalisés depuis le logiciel NX Studio. Cet outil offre un étalonnage poussé et d’autres options avancées, idéales pour adapter les rendus JPEG à un flux de travail plus précis.

Une fois les profils importés, les résultats sont bluffants dès la prise de vue. L’interface simplifie les essais, notamment grâce aux fonctions de retouche intégrées qui permettent d’appliquer ces profils à des fichiers raw déjà enregistrés.

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Ces profils sont également utilisables pour un étalonnage directement dans l’appareil. Les vidéastes plus exigeants préféreront néanmoins les formats internes N-Raw et N-Log, bien plus flexibles et offrant une plage dynamique étendue. De manière générale, les vidéos délivrées par le Z5 II sont excellentes, surtout en 4K suréchantillonnée à 30 images par seconde.

Les limites du Z5 II en vidéo tiennent surtout à la vitesse de lecture du capteur. Un recadrage de 1,5x est à prévoir en 4K 60fps, et des effets de rolling shutter peuvent apparaître lors de panoramiques rapides. Pour aller plus loin, mieux vaut envisager un boîtier plus haut de gamme comme le Nikon Z6 III.

Autre atout du Z5 II : sa compatibilité avec un grand nombre d’optiques performantes. Le Z-Mount offre un large choix, y compris dans les gammes accessibles. L’objectif de kit Nikkor 24-50 mm f/4-6.3, par exemple, s’en sort très bien.

Parmi les combinaisons les plus appréciées avec le Z5 II, on trouve le Nikkor 40 mm f/2 ultra léger et le Viltrox 85 mm f/1.8, deux objectifs abordables qui complètent parfaitement ce boîtier. La majorité des images d’exemple ont d’ailleurs été prises avec ces deux objectifs ou le zoom Nikkor 24-200 mm f/4-6.3, également proposé en kit avec le Z5 II.

• Qualité image & vidéo : 4.5/5

Nikon Z5 II : Carte des scores

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Comment avons-nous testé le Nikon Z5 II ?

• Nikon a prêté le Z5 II ainsi que plusieurs objectifs pendant deux semaines
• L’appareil a été testé avec les zooms 24-50 mm et 24-200 mm proposés en kit
• Les objectifs fixes Nikon 26 mm, 40 mm et Viltrox 85 mm ont également été utilisés
• L’appareil a accompagné les déplacements quotidiens, en testant ses capacités photo et vidéo
• Plus de 1 000 photos ont été prises au cours de cette période

Le Nikon Z5 II a été utilisé comme appareil principal pendant deux semaines. Ce temps d’essai a permis de réaliser plus de 1 000 clichés et vidéos. Le suivi des sujets, les performances en basse lumière et la stabilisation d’image ont été mis à l’épreuve dans des environnements très variés, aussi bien en intérieur qu’en extérieur.

Nikon a fourni les objectifs Nikkor 24-50 mm f/4-6.3 et Nikkor 24-200 mm f/4-6.3 pour l’essai, ainsi qu’un Nikkor 26 mm f/2.8. Un objectif d’une autre marque a également été utilisé, en l’occurrence le Viltrox 85 mm f/1.8.

Premier test en avril 2025