Quels sont les meilleurs épisodes des Simpson à voir après la saison 10 ?
La première décennie de la série culte est considérée comme son âge d’or. Et après ?
L’intégrale de la saison 32 des Simpson arrive sur Disney Plus le 20 octobre. Inédite en France, elle vient compléter les 684 « premiers » épisodes mis à disposition par la plateforme de streaming vidéo. Un véritable cadeau pour les fans de la série qui y entendront les voix off de quelques guests notoires comme Benedict Cumberbatch, J.J. Abrams ou encore David Harbour (très attendu aussi dans Stranger Things saison 4). Une volonté de la production de rajeunir son audience après une perte de notoriété auprès du public américain, ce depuis la fin des années 2000.
De nombreuses critiques s’accorderont à définir l’âge d’or des Simpson comme celui reliant les dix premières saisons de la série animée. Un bon tiers de l’histoire de la famille légendaire de Springfield, où chaque chapitre mêle rires et émotions sans temps mort. Que s’est-il passé ensuite ? Le show de Matt Groening tombe progressivement dans les running gags faciles, les répétitions et délaisse son habilité à caricaturer notre société contemporaine. La satire se transforme en sitcom et perd une partie de son public historique - qui a toutefois bien grandi entretemps.
Faut-il zapper pour autant les saisons 11 à 32 ? Pas du tout ! Certains épisodes individuels s’avèrent de véritables pépites et contribuent, en plus de l’âge d’or, au statut culte des Simpson. Entant qu’observateurs infatigables de la population de Springfield depuis 1989 (plus ou moins), nous avons recensé les 10 plus grands épisodes modernes des Simpson. Ceux qui vous donneront envie de vous asseoir dans le célèbre canapé entre Bart, Lisa et Maggie.
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Derrière les rires (saison 11, épisode 22)
Alors que la saison 11 est généralement décriée comme le début de la fin, cet épisode tourné sous forme de documentaire (un procédé classique dans la série) réhausse la barre en brisant le quatrième mur avec le téléspectateur. Oui, Les Simpson l’ont fait avant Deadpool !
Totalement expérimental, Derrière les rires (du nom de l’émission qui suit nos héros dans leur quotidien) narre l’ascension et la chute de la famille Simpson dans un format téléréalité qui préfigure le succès des Kardashian et de toutes les autres dynasties filmées 24/7 qui leur succèderont sur le câble. Dans ce making-of névrosé, nous découvrons comment la série a vu le jour sur la Fox (tout part d’un film de famille réalisé par Homer) et surtout pourquoi les enfants ne vieillissent jamais ! Un vrai pied de nez aux codes établis par Matt Groening.
Triple erreur (saison 12, épisode 18)
Autre épisode à la périphérie de l'âge d'or, Triple erreur fait également un pas en dehors de la zone de confort habituelle. Nous y suivons la même histoire racontée sous trois points de vue différents : le narrateur est d’abord Homère, suivi de Lisa, qui cédera finalement la place à Bart. Un procédé déjà employé dans les films Rashomon d’Akira Kurosawa et Cours, Lola, cours de Tom Twyker - souvent cités comme références.
Plutôt que de suivre une trame chronologique standard, nous devons prêter ici la plus grande attention à l’ensemble des détails qui nous sont livrés au compte-gouttes. Ce n'est alors que durant l’épilogue que nous découvrons la totalité du tableau. Triple erreur est une histoire intelligente, parsemée de gags, et le meilleur épisode de la saison 12.
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24 Minutes (saison 18, épisode 21)
Passons directement à la saison 18. 24 Minutes est la parodie animée d’une autre série emblématique de la Fox : 24 heures chrono. La production va même jusqu’à inviter son acteur principal, Kiefer Sutherland, qui reprend ici son propre personnage.
Sur fond de climat paranoïaque envahissant la petite ville de Springfield, une bande de brutes envisage de court-circuiter la vente de gâteaux de l’école, en planifiant une attaque massive à la boule puante. Lisa et le Principal Skinner font tout leur possible pour stopper l’impensable. Mais un traitre s’est glissé dans leurs rangs. Qui est-il ? Bart survivra-t-il à cet épisode ? 24 Minutes joue avec toutes les conventions de 24, tout en gardant l'humour et la malice des Simpson.
Soupçons (saison 19, épisode 9)
Là encore, nous avons droit à une parodie, celle du film Eternal Sunshine Of The Spotless Mind réalisé par Michel Gondry. Et comme un hommage cinéphile ne vient jamais seul, Soupçons en profite pour glisser quelques références à The Game et Memento, deux œuvres immenses de David Fincher et Christopher Nolan. Il en résulte l'un des épisodes les plus trippants de la série, avec pour point de départ l’amnésie d’Homer qui se réveille un beau matin en trouvant sa maison vide.
Où sont passés les autres membres de la famille ? Quel lourd secret cache notre héros au plus profond de sa mémoire ? La vérité finira par éclater, avec moults surprises, angoisses et crises de rire au passage (et curieusement, il ne s’agit pas d’un spécial Halloween).
Mini Minette Maya Moe (saison 20, épisode 16)
Les épisodes centrés sur Moe deviennent assez fréquents à partir de la saison 15. Mini Minette Maya Moe constitue le chant du cygne de cette sélection toujours chargée d’émotion. Le récit commence comme toute bonne romcom : Moe rencontre Maya. Moe et et Maya tombent amoureux et leur relation s’épanouit jour après jour. Oui mais voilà, Maya est naine et subit les moqueries de ses amis et clients. Quel camp Moe finira-t-il par choisir ?
Le personnage de Moe s'étoffe tout au long de cet épisode, avec des passages qui vous tireront même quelques larmes. Malheureusement, l’épilogue prend peu de risque et tombe dans un statu quo qui caractérise tant le post âge d’or. Il fait néanmoins preuve d’une réalisation qui se rapproche admirablement de celle de la grande époque. Un incontournable à réserver aux nostalgiques donc.
Eolienne et cétacé (saison 21, épisode 19)
Certains épisodes post-saison 10 vieillissent Lisa au-delà de la plausibilité, ou font d'elle la méchante inutilement, ou les deux. Eolienne et cétacé, cependant, est l'un des épisodes les plus justes consacrés à la cadette des Simpson. On y perçoit une fois de plus sa sensibilité et son optimisme qui font face à la cruauté du monde. Tentant désespérément de sauver une baleine échouée sur la plage de Springfield, elle va mobiliser toute la ville pour lui venir en aide. Mais les événements ne se déroulent pas toujours pour le mieux…
Résolument adulte, ce chapitre finit sur une note poétique et enchantée pour contraster avec la tragédie qui s’y noue. On notera également le clin d’œil à South Park et le soutien des showrunners apporté à la série concurrente, après que celle-ci ait été victime de censure.
Le Futur passé (saison 23, épisode 9)
Cet épisode est techniquement non canonique, ce qui ne l'empêche pas d'être inoubliable. Il fait suite au Future Drama de la saison 16, dans lequel Bart, Lisa et Maggie - adultes - rentrent tous à la maison pour Noël. Ce Futur passé tourne principalement autour du thème de la parentalité. Maggie est enceinte de son premier enfant, tandis que Bart essaie en vain de se rapprocher de ses deux garçons et que Lisa se sent rejetée par sa fille adolescente. Le salut, comme presque toujours, viendra des conseils curieusement avisés d’Homer.
Cet œuvre d’anticipation nous transporte en 2042 et lie, via quelques références bien placées, Les Simpson au monde de Futurama. Le Matt Groening Universe est presque complet (ne manque que Désenchantée qui naîtra sept ans plus tard), et de ce fait nous avons clairement un faible pour ce nouveau bond simpsonien dans l’avenir. Même si Le mariage de Lisa, 19e épisode de la saison 6, reste le champion incontesté du genre.
Embrique-moi (saison 25, épisode 20)
Non, vous ne rêvez pas : Les Simpson ont pondu un épisode entièrement réalisé avec des Lego. Un travail titanesque qui aura demandé deux ans d’investissement, pour un résultat incroyable. Au-delà de sa mise en scène impressionnante, Embrique-moi vaut là encore pour son scénario épais autour du lien indéfectible qui unit Lisa et Homer. Après Le vrai faux héros et L’enfer du jeu, deux des meilleurs épisodes de l’âge d’or, ce nouveau chapitre tire plus d’une fois sur la corde sensible qui nous attache à ces deux personnages.
Evidemment, vous pouvez vous amuser à compter les similitudes avec La Grande Aventure Lego - mais vous trouverez ici plus d'originalité qu’il n’en faut pour en faire une référence absolue à la grande histoire des Simpson avant tout.
Halloween d'horreur (saison 27, épisode 4)
Le Simpson Horror Show est devenu une institution aux Etats-Unis, symbolisant la fête d’Halloween aussi durablement que le découpage de citrouilles et la chasse aux bonbons. Nous avons le droit à une édition par saison, à l’exception de la 27e qui compte cet épisode comme amuse-bouche. Et alors que le public de la première heure reproche souvent aux scénaristes la lente dégradation du Simpson Horror Show vers la parodie sans âme de film de série Z, Halloween d’horreur leur a permis de sortir des sentiers battus et d’offrir une nouvelle parenthèse fantastique (voire quelque peu effrayante) au sein de la mythologie.
Le fil narratif suit une Lisa réticente à l’idée de fêter Halloween et qui décide de rester enfermée au 742 Evergreen Terrace, pendant que Bart et Maggie partent collecter leurs friandises. Hélas pour notre héroïne, quand tu ne vas pas à Halloween, c’est Halloween qui vient à toi…
Enfantin (saison 27, épisode 9)
S’il y a un épisode qui, à lui seul, remet en cause la notion d’âge d’or des Simpson et qui prouve que la série sait magistralement se renouveler malgré les années, c’est Enfantin. Hommage au film Boyhood (le titre original de l’épisode est Barthood), ce sublime conte de noël suit différents passages de la vie de Bart, entre sa sixième et sa trentième année. L’occasion de revenir sur quelques moments clés de la série, avec des éclairages bienvenus.
Enfantin apporte également un regard neuf et plus sérieux sur la relation Homer / Bart. Enfin, il redonne une place centrale à Abe, le grand-père rarement exploité après ledit âge d’or, dans une issue plutôt déchirante. Hey, vous aurez quand même affaire à un épisode des Simpson, les rires (et même les fous rires) sont toujours fidèles au rendez-vous. Bref, un vrai must pour tout fan de la meilleure famille TV de tous les temps.
Stacey is a freelance games journalist with experience in OpEds, interviews, reported features and video. She has previously written for The Washington Post, IGN, Fandom, Polygon, VG24/7, EuroGamer, SyFy Wire, and NME, on topics from television to video games to music to comic books to film, and is an editor for Into The Spine.