Pensez écolo, rechargez votre MacBook ou votre iPad à l’hydrogène

MacBook Pro
(Crédit photo: Apple)

Apple vient de breveter un nouveau procédé vraiment audacieux pour améliorer la durée de vie des batteries présentes dans ses appareils : un système d’alimentation capable de convertir l’hydrogène en électricité. D’après le brevet déposé, ces batteries inédites pourraient alimenter un ordinateur portable pendant « des jours, voire des semaines, sur une charge unique ».

Le défi, comme l'admet le brevet lui-même, est de rendre cette source de carburant mobile et rentable, afin de faire définitivement oublier aux utilisateurs l’usage d’une prise de courant.

La motivation de la firme de Cupertino est avant tout politique : elle explique travailler à l’identification de sources d’alimentation alternatives depuis un certain temps. « La dépendance continue de notre pays [les Etats-Unis] aux combustibles fossiles a forcé notre gouvernement à entretenir des relations diplomatiques compliquées avec la zone instable du Moyen-Orient, et a également exposé nos côtes et nos citoyens aux dangers du forage en mer », peut-on lire dans le brevet en question.

L’idée de ce dernier a commencé à germer en 2010, au sein d’un groupe d’inventeurs indépendants. Depuis, Apple s’est montrée clairement intéressée par le concept et a multiplié les démarches pour l’acquérir. Le verra-t-on déployé sur les prochains produits Apple pour autant ? Peut-être, mais pas demain.

Comment cela fonctionnerait ?

Apple a largement abandonné son connecteur magnétique MagSafe ces dernières années. Néanmoins, les visuels illustrant le brevet indiquent que la société pourrait revenir vers cette technologie si elle décide de lancer en série un chargeur d'hydrogène portable.

Elle pourrait aussi choisir de renoncer complètement à l'hydrogène pour une autre source de carburant. Le brevet spécule qu'elle pourrait en effet s'appuyer sur « des piles à oxyde solide, des piles à carbonate fondu, des piles à méthanol direct, des piles alcalines et/ou d'autres types de piles à combustible ».

En supposant qu'Apple s'en tienne à l'hydrogène, les piles à combustible devraient récupérer le produit chimique à partir de différentes sources. Les réservoirs d'hydrogène comprimé sont dangereux, l'entreprise compterait donc compter sur la thermolyse, ou scission de l'eau. En utilisant des températures extrêmement chaudes (500°- 2 000°C), l'eau est scindée en atomes d'oxygène et d'hydrogène. Apple pourrait aussi opter pour l'électrolyse, qui utilise l'électricité pour diviser les molécules d'eau.

Autre limite : le brevet explique que le processus de conversion de l'hydrogène en électricité risquerait de transformer l'eau en déchet. La nouvelle batterie devrait donc trouver un moyen d'expulser ou d'évaporer l'eau tout en alimentant vos appareils.

Si et quand ce concept entrera en jeu, un brevet complémentaire pourrait permettre aux montres Apple de détecter les gaz nocifs en cas d'urgence.

Michael Hicks

Michael Hicks began his freelance writing career with TechRadar in 2016, covering emerging tech like VR and self-driving cars. Nowadays, he works as a staff editor for Android Central, but still writes occasional TR reviews, how-tos and explainers on phones, tablets, smart home devices, and other tech.

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