Ces dernières années, les nouveaux opus FIFA ont souvent ressemblé à une simple couche de peinture supplémentaire passée par EA, pour vendre encore et encore le même produit (devenu usé). C’est donc une agréable surprise que de découvrir FIFA 22, le 29ème chapitre de cette franchise éprouvée, allant à l'encontre de cette tendance.
Grâce à une série d'améliorations bienvenues, tant sur le plan visuel que sur celui du gameplay, FIFA 22 donne l'impression d'être un jeu résolument différent de son prédécesseur. Il n'est pas exempt des problèmes les plus classiques rencontrés par la licence depuis plusieurs années, et certaines des améliorations supposées ne sont en réalité que des ajouts superficiels. Pour autant, il s’agit du premier simulateur de football à épouser véritablement la puissance des PC comme des consoles next-gen.
Prix et date de sortie de FIFA 22
- De quoi s'agit-il ? Le simulateur de football le plus populaire au monde
- Quand sort-il ? Le 1er octobre 2021
- Sur quels supports y jouer ? PS4/PS5, Xbox One/Xbox Series X, Nintendo Switch, PC
- Combien ça coûte ? 69,99 € pour l’édition standard
Toujours en mouvement
Commençons par décrire ce qui a changé dans FIFA 22. La principale nouveauté ici est l'introduction de la technologie HyperMotion sur les consoles nouvelle génération, comme la PS5 et la Xbox Series X. En clair, EA a capturé les mouvements et les comportements des joueurs lors de matchs de football réels et les a convertis en plus de 4 000 animations fluides et énervées.
Les comportements, les réactions et les interactions des joueurs sont plus réalistes que jamais, que ce soit avec ou sans ballon aux pieds. Les gestes techniques, eux-mêmes, ont été remodelés, tout comme les animations des arrêts de but bluffantes de vérité. Chaque tir semble donner lieu à un type d'arrêt différent, les gardiens renversant le ballon, se précipitant pour le récupérer, l'expulsant dans les airs ou le faisant basculer au-dessus de la barre... d'une manière que nous n'avions jamais vue auparavant dans un jeu FIFA. Tout cela ajoute à l'imprévisibilité des matchs, et contribue à effacer le sentiment de maîtrise que l'on développait en mémorisant chaque réaction du gardien dans les opus précédents.
En tant que tel, HyperMotion a également un impact important sur le gameplay. FIFA 22 est un jeu beaucoup plus lent, tout semble plus lourd cette fois-ci, mais dans le bon sens du terme. Les joueurs et le ballon ont un poids réel, ce qui rend les passes et, en particulier, les dribbles, plus gratifiants. Il n'y a toujours rien de mieux que de placer un défenseur sur le dos face à un ailier au pied vif et, cette année, les défenseurs centraux occupent le sol avec une fluidité incroyable. Y compris les plus mauvais. La simulation semble plus physique, avec moins de fautes et plus d'opportunités, d’un bout à l’autre du stade.
D'un point de vue purement esthétique, FIFA 22 s’impose comme le plus bel épisode jusqu’à présent. On a beaucoup parlé des mouvements capillaires des joueurs - qui sont, il est vrai, encore plus impressionnants que l'année dernière - mais on a moins évoqué la reproduction des gouttes de sueur presque palpables. Bien sûr, le degré de fidélité n'est pas le même pour tous les footballeurs répliqués. En fait, nous comptons suffisamment d'effets photoréalistes permanents pour justifier l'augmentation du prix de FIFA 22 sur next-gen.
Moins, c'est plus
En ce qui concerne les autres ajouts majeurs au gameplay, les résultats sont mitigés. FIFA 22 ne perd pas de temps pour vous les imposer. La séquence d’ouverture démarre directement sur la création de votre avatar, un personnage que vous ferez évoluer dans différents modes tout au long du jeu. David Beckham, Eric Cantona, Anthony Joshua, Lewis Hamilton, Thierry Henry et Kylian Mbappé vous accueillent à Paris.
Ces deux derniers vous font assister à une séance d'entraînement du PSG, au cours de laquelle vous apprenez à utiliser les principaux mécanismes de FIFA 22 : courses chronométrées, changement de poste et coups de pied arrêtés. Parmi les nouveautés, vous apprendrez à placer vos coéquipiers sur le terrain d’un simple geste - il vous faudra du temps pour maîtriser cette fonction intelligente, et vous y parviendrez souvent par hasard.
Le changement de poste, qui consiste à prendre le contrôle du receveur du ballon, se révèle tout aussi difficile, en particulier lorsque le rythme du match est rapide. Ces mécaniques enrichissent l’intérêt du match, mais il y a fort à parier que peu les exploiteront régulièrement.
Nous avons constaté que, lorsque nous n'utilisons pas proactivement ces fonctions, l’IA s’en charge sans affecter le réalisme de la partie.
Inexplicablement, cette séquence d'introduction comprend également un tutoriel sur les knock-ons, étiquetés ici comme une nouvelle compétence (alors que nous la retrouvons dans plusieurs entrées antérieures de la série). Bien sûr, il est maintenant possible de faire avancer le ballon un peu plus rapidement qu’auparavant, mais il ne s'agit en aucun cas d'une mécanique inédite, plutôt d’une des nombreuses évolutions orchestrées par EA.
Comme nous l'attendons des nouveaux jeux FIFA, la plupart de ces ajouts ressemblent à des améliorations superflues, mais ce n'est pas vraiment une critique. Le gameplay de FIFA 22 est déjà suffisamment qualitatif sans elles.
Une carrière prometteuse
Pour beaucoup, les mises à jour les plus intéressantes se trouvent dans le mode Carrière. Pour la première fois, vous pouvez créer votre propre équipe, votre écusson, votre équipement et votre stade à partir de rien. Une innovation très attendue qui fonctionne bien à certains endroits, et moins à d'autres.
Pour commencer, vous êtes encouragé à entrer un nom de club de votre choix, bien que les options de surnom disponibles - ceux utilisés pour décrire votre club par les commentateurs dans le jeu - ne soient pas exactement exhaustives. Beaucoup d'entre eux, il est vrai, sont conçus pour fonctionner comme des compléments aux noms de lieux ayant la même première lettre ("Raiders" ou "Vipers", par exemple). Nous aurions apprécié un catalogue clairement ouvert, basé sur les propositions de la communauté FIFA, mais nous ferons avec.
La conception de l’équipement, en revanche, s’avère assez solide. Des modèles sont disponibles chez Nike, Adidas, Umbro, Jordan, Puma, New Balance et Hummel - par souci de cohérence, choisissez la même marque pour votre maillot domicile et votre maillot extérieur. A noter que la taille du stade, la disposition du terrain et l'atmosphère sont également personnalisables.
Il vous est ensuite demandé de sélectionner une équipe réelle à remplacer dans une ligue donnée, et dont vous adopterez la position à l'avenir. Avant de définir d’autres paramètres comme le classement par étoiles et l'âge de l'effectif pour générer une équipe de joueurs fictifs. Et c'est là que le bât blesse.
Bien sûr, vous pouvez immédiatement vous rendre sur le marché des transferts avec le budget que vous avez choisi pour modifier votre équipe et y inclure quelques stars réelles. Pour l'essentiel, jouer avec la sélection de footballeurs générés automatiquement par EA nuit à la magie de FIFA 22. L’éditeur a travaillé dur pour offrir aux gamers une expérience de simulation authentique et visuellement immersive lorsqu'ils entrent sur le terrain avec une galerie de visages reconnaissables. Cependant, il n'est tout simplement pas possible de reproduire cette immersion avec une exhaustivité de personnalités recodées.
On aurait aimé avoir la possibilité de sélectionner une équipe de 20 vrais joueurs dans des clubs existants - avec les mêmes paramètres d'âge, de budget et de compétences - dès le départ. Simplement pour mieux exploiter les progrès évidents d'EA en matière de fidélité graphique.
Il n'en reste pas moins qu'il reste incontestablement gratifiant de voir une équipe que vous avez construite, à partir de rien, gravir les échelons. Et la seule possibilité de le faire constitue une nouveauté bienvenue dans un mode qui avait désespérément besoin d'être rafraîchi.
Même joueur joue encore
Les autres modes de FIFA 22 se résument à de petites mises à niveau. Volta revient avec quelques capacités ludiques, mais celles-ci ne suffisent pas à rendre la simulation de football de rue d'EA plus attractive. Les joueurs des clubs pros trouveront quelques avantages supplémentaires à débloquer, alors que les carrières des joueurs bénéficient désormais d'un nouvel arbre de compétences.
Ultimate Team, malgré ses péchés liés à la loot box, reste le mode le plus addictif du jeu et constitue une expérience relativement inchangée. A l'exception d'une structure de progression Division Rivals plus indulgente et conviviale et de la division de FUT Champions en Play-Offs et Finales.
Oui, il est toujours totalement inutile d'acheter en masse des super-packs pour des objets aussi insignifiants qu’un badge ou des tifos. Et oui, le mode implique de passer encore au crible les déchets afin de trouver l'or. Mais le manque d’innovation sur Ultimate Team ne dérangera pas celles et ceux qui achètent le jeu simplement pour collectionner des cartes.
Pour conclure...
Dans l'ensemble, FIFA 22 s'intéresse moins à ses nouveaux modes ou à ses mécaniques gadgets qu'au photoréalisme appliqué dans le gameplay, et non plus seulement dans les cinématiques. HyperMotion est la plus grande et peut-être la seule mise à jour sans faille de cette édition… et pourtant, elle suffit à propulser FIFA 22 dans les annales des meilleures simulations de sports tous confondus.
- Quels sont les meilleurs jeux PC | meilleurs jeux PS5 | meilleurs jeux Xbox Series X du moment ?