Les sites web embarquent de plus en plus de trackers
La plupart des trackers appartiennent aux coupables habituels
Selon une nouvelle étude alarmante, un site web moyen compte 48 trackers qui surveillent les moindres faits et gestes de chaque visiteur et compilent des données à caractère sensible.
Les conclusions de NordVPN suggèrent également qu'avec un tel nombre de trackers (ou traceurs selon l'appellation de la CNIL), les sites web font courir à leurs visiteurs un risque important d'usurpation d'identité.
À l'aide de trois bloqueurs de traceurs différents (Brave, Privacy Badger et uBlock Origin), les analystes de la société ont mesuré leur nombre (cookies ou pixels espions) présent sur les 100 sites web les plus populaires dans 25 pays du monde, selon SimilarWeb.
Surcharge de surveillance
Les sites de réseaux sociaux semblent être les pires du lot, avec un site moyen contenant 160 traceurs. Les sites web consacrés à la santé occupent la deuxième place, avec 46 traceurs en moyenne. Les sites de médias numériques sont équipés de 28 traceurs en moyenne.
À l'autre bout du spectre, on trouve les sites gouvernementaux et ceux qui proposent des contenus pour adultes, qui ne comptent respectivement que quatre et un tracker par site.
Il s'avère que la plupart de ces traceurs appartiennent à des tiers connus. Près de 30% appartiennent à Google, 11% à Facebook et 7% à Adobe, les données étant souvent utilisées à des fins de marketing.
"Le nombre de trackers de sites web dépend surtout des lois sur la protection des données dans un pays. C'est pourquoi en Europe centrale et du Nord, où les règles du RGPD sont appliquées, les sites web ont moins de trackers", a déclaré Daniel Markuson, expert en confidentialité numérique chez NordVPN.
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"Cependant, la situation est complètement différente aux États-Unis, où aucune loi particulière ne couvre la confidentialité des données personnelles dans les différents États."
Pour NordVPN, le problème de la collecte de ces données est qu'elles peuvent être utilisées pour établir un profil détaillé des utilisateurs. Ce profil est ensuite vendu à des sociétés de publicité, dont les annonces "suivent" les utilisateurs sur Internet pour collecter encore plus de données.
Pire encore, les cybercriminels peuvent mettre la main sur ces données à tout moment et les utiliser dans des attaques de phishing qui font appel au profil personnel détaillé d'une victime pour paraître authentique, ce qui la rend plus susceptible de tomber dans le piège.
Markuson suggère que, pour être moins traçables en ligne, les utilisateurs devraient utiliser un service VPN, installer des extensions de blocage du suivi et utiliser un navigateur anonyme.
Sead is a seasoned freelance journalist based in Sarajevo, Bosnia and Herzegovina. He writes about IT (cloud, IoT, 5G, VPN) and cybersecurity (ransomware, data breaches, laws and regulations). In his career, spanning more than a decade, he’s written for numerous media outlets, including Al Jazeera Balkans. He’s also held several modules on content writing for Represent Communications.