Windows 12 sera-t-il le premier système d'exploitation de Microsoft basé sur le cloud ?
Il semblerait que Microsoft ait commencé à travailler sur le successeur innovant de Windows 11.
Microsoft a dévoilé un grand nombre d’optimisations de Windows 11, positionné comme le système d'exploitation indispensable au travail hybride. Les ajouts comprenaient un nouvel explorateur de fichiers, des fonctions de visioconférence améliorées et diverses mises à niveau de sécurité.
Cependant, certaines de ces annonces contenaient également des indices sur Windows 12 qui, selon les derniers bruits de couloir, serait actuellement en cours de pré-développement.
L'amélioration de la mobilité et l'importance renouvelée de Windows 365, l'offre PC-as-a-Service de l'entreprise, suggèrent que l'avenir de Windows se trouve fermement dans le cloud.
La tête dans le cloud
Dans un monde où la connectivité devient de plus en plus omniprésente, il n'est pas exclu que Windows 12 devienne le premier système d'exploitation de Microsoft exclusivement basé sur le cloud. Il s’avérerait hébergé en dehors des appareils et associé à des capacités de calcul et de stockage disponibles via abonnement.
Le système serait similaire à bien des égards aux configurations de bureau virtuel traditionnelles, déployées dans les entreprises depuis des années pour soutenir les scénarios BYOD. Il concéderait des structures de prix et de configuration simplifiées et s'étendrait à un public plus large.
Microsoft se révèle particulièrement intéressée par un OS hybride, où "les frontières entre le PC et le cloud s'estompent". Pour l'instant, l'idée est de rationaliser la transition entre les bureaux locaux et Windows 365, de sorte que les utilisateurs ne puissent pas savoir si leurs applications, leur exécution et leur stockage proviennent du cloud ou de leur machine.
La prochaine étape logique pourrait être de tout transférer dans le cloud, à la manière de Chrome OS. Microsoft a déjà annoncé qu'elle permettrait aux clients de Windows 365 de démarrer directement sur un bureau hébergé dans le cloud, en contournant le système d'exploitation local.
Dans un contexte professionnel, le passage à un système d’exploitation exclusivement dans le cloud donnerait aux administrateurs informatiques un contrôle plus étroit de la configuration de la sécurité et de la gestion des identités. Ainsi qu'une surveillance totale de l'utilisation des appareils. Dans un contexte plus large, le passage à une configuration cloud vise à créer de nouveaux modèles de consommation.
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Windows 365 est commercialisé comme un service qui octroie aux professionnels une flexibilité inégalée, en termes de lieu et de périphérique de travail, mais aussi de ressources disponibles. Il existe actuellement douze configurations distinctes de PC dans le cloud, chacune offrant une quantité différente de ressources, et ces clients peuvent passer d'un niveau à l'autre à tout moment.
Microsoft utiliserait un nouveau système d'exploitation dans le cloud comme base d'une offensive encore plus concertée dans le domaine du PC-as-a-Service. Ce, en normalisant le modèle proposé par Shadow et GeForce Now, qui permet de transformer n'importe quel PC en une station de travail ou une console de jeu puissante.
La transition vers un modèle cloud changerait également le paradigme du point de vue du matériel. L'informatique étant prise en charge par le cloud, il n'y aurait plus besoin de SoC géants, ce qui signifierait une plus grande liberté en matière de conception. La principale priorité des fabricants d'appareils serait plutôt de supporter une connectivité rapide comme l'éclair, avec une latence incroyablement faible.
Prendre de l'avance sur nous-mêmes
Nous nous sommes entretenus avec Wangui McKelvey, manager général de Microsoft 365, et Aidan Marcuss, vice-président Expérience utilisateur sur les applications Windows, pour connaître leur vision sur la politique cloud de Microsoft.
À la question de savoir si Windows 11 est amené à céder sa place à un OS entièrement détaché de l'appareil, on nous a répondu que ce n'était pas la vision de Microsoft pour le moment.
L'ambition n'est pas nécessairement de développer un système d'exploitation entièrement basé sur le cloud, mais plutôt de mélanger l'expérience de sorte qu'un plus grand nombre de cas d'usage soient pris en charge.
"Il ne s'agit pas de nous réduire à une seule solution locale ou basée sur le cloud, il s'agit d'avoir le choix entre les deux et de permettre des scénarios supplémentaires", a déclaré Marcuss. "C'est notre travail de permettre la flexibilité et de déployer des solutions prêtes à l'emploi pour les clients."
Il est vrai qu'un système d'exploitation entièrement basé sur le cloud présente un certain nombre de défis. Par exemple, la connectivité n'est pas distribuée de manière égale à travers le monde, ce qui signifie que l'accès aux performances de calcul serait déterminé arbitrairement par le lieu. Bien que les technologies de réseau de nouvelle génération et les projets de large bande par satellite à grande échelle visent à démocratiser l'accès à la connectivité, nous n'en sommes pas encore là.
Les pannes de service au niveau des fournisseurs d'accès à Internet des fournisseurs de services cloud pourraient également poser problème, transformant temporairement nos machines en enveloppes inutiles. Un état de fait qui susciterait sans aucun doute l'intérêt des cybercriminels. Microsoft a annoncé une fonctionnalité qui permettra aux clients de Windows 365 d'accéder à leurs bureaux dans le cloud tout en étant hors ligne. Mais on ne sait pas encore précisément quelles seront les fonctionnalités disponibles.
Et il y a aussi la question de la latence. Pour des cas d'utilisation tels que les jeux compétitifs, un modèle basé sur le cloud n'est peut-être pas adapté - même si les services de cloud gaming commencent à faire des progrès.
Enfin, un passage massif au PC-as-a-Service risque de se heurter à la résistance des fabricants d'ordinateurs, dont la capacité à justifier des prix de plus de 1000 € sera bien moindre dans un monde où nous utiliserons tous des clients légers comme celui-ci.
Toutefois, aucun de ces problèmes n'est insurmontable. Et bien que Microsoft ait nié travailler à un système d'exploitation entièrement basé sur le cloud, les plans ne sont jamais gravés dans la pierre.
Dans un premier temps, nous prévoyons qu'un plus grand nombre d'entreprises passeront au modèle PC-as-a-Service pour répondre aux besoins du travail hybride, où les employés ne travaillent plus à partir d'un seul endroit, ni d'un seul appareil.
Mais plus tard, nous pourrions voir Windows 365 s'étendre au marché grand public. Actuellement, seules les entreprises peuvent souscrire des abonnements aux PC dans le cloud, reste que les consommateurs peuvent de même bénéficier de la flexibilité et des structures de prix alternatives que le service facilite.
Lorsqu'on lui a demandé s'il était possible de voir un PC dans le cloud destiné aux consommateurs à l'avenir, M. McKelvey nous a adressé un sourire poli et a pris un moment pour réfléchir. "Nous réfléchissons à toutes les possibilités que nous pouvons offrir grâce à cette technologie. Je vais en rester là."
Joel Khalili is the News and Features Editor at TechRadar Pro, covering cybersecurity, data privacy, cloud, AI, blockchain, internet infrastructure, 5G, data storage and computing. He's responsible for curating our news content, as well as commissioning and producing features on the technologies that are transforming the way the world does business.