Selon l’ancien PDG de Google, l’IA peut se réguler toute seule

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(Crédit photo: Unsplash)

 

La rapide évolution de l’intelligence artificielle inquiète bon nombre de spécialistes. Même celui qui est pourtant considéré comme le “parrain de l’IA” a quitté Google pour cette même raison. D’ailleurs, une startup veut créer une “constitution de l’IA” afin de limiter les possibilités de cette dernière. Mais Eric Schmid, PDG de Google de 2001 à 2011, pense que les entreprises en charge de l’IA n’ont pas besoin d’être régulées.

Lors d'une récente interview, un journaliste a donc demandé à l’ancien PDG de Google si l'intelligence artificielle avait besoin de "garde-fous". Et si le responsable admet les risques causés par son développement, celui-ci ne veut pas d’interventions extérieures. Eric Schmid répond ainsi : "Lorsque cette technologie sera plus largement disponible, ce qui ne manquera pas d'arriver très rapidement, le problème sera bien pire [...] Je préférerais que les entreprises actuelles définissent des limites raisonnables.” 

 Google : l’ancien PDG ne veut pas de restrictions gouvernementales 

 

Ainsi, l’entrepreneur admet que l’IA a besoin d’un cadre, celui-ci ne veut pas que les autorités gouvernementales interviennent dans le processus. L’ancien PDG ajoute ainsi : “Il n'y a aucun moyen pour une personne extérieure à l'industrie de comprendre ce qui est possible. Il n'y a personne au sein du gouvernement qui puisse faire ce qu'il faut".

Pourtant, l'homme qui a dirigé Google d'abord en tant que PDG, puis en tant que président, a coédité un livre sur le danger que l'IA non réglementée pourrait représenter pour notre avenir. Mais Eric Schmidt s’est récemment moqué des tentatives européennes de régulation de l’IA. 

Celui-ci déclarait alors : "L'UE dispose d'une loi qui exige que le système soit capable de s'expliquer s'il est utilisé dans une situation critique. Par définition, ces systèmes ne peuvent pas s'expliquer d'eux-mêmes - d'ailleurs, votre adolescent ne le pourrait pas non plus si vous en aviez un”. 

Certains entrepreneurs, dont Elon Musk, ont demandé à l’industrie de l’IA d’effectuer une pause dans leurs recherches. Ce à quoi l’ancien PDG de Google a répondu : "Je ne suis pas favorable à une pause de six mois, car elle profiterait tout simplement à la Chine".

Source : futurism

Jean-Sébastien Champeau
Senior Editor

Passionné par les technologies de pointe, dont l’aérospatial et l’intelligence artificielle, je ne rate jamais une occasion de partager les dernières nouvelles avec les lecteurs de TechRadar. J’affectionne par ailleurs grandement (un peu trop, peut-être ?) les jeux-vidéos, anciens comme nouveaux.