Nos impressions
On ne peut plus le classer parmi les appareils plein format d'entrée de gamme, le Sony A7 IV est un hybride assurément moderne qui justifie largement son prix. Le nouveau capteur de 33 Mpx se montre très performant, tant en mode photo que vidéo, et l'A7 IV bénéficie des compétences de Sony en matière d'autofocus. Il reste dommage que l’enregistrement vidéo 4K/60p ne soit disponible qu'avec un recadrage important - autrement, l'A7 IV s'annonce comme un appareil polyvalent solide, probablement la plus belle introduction de cette année.
Pour
- +
Nouveau capteur impressionnant de 33 Mpx
- +
Meilleur autofocus de sa catégorie
- +
Écran à angle variable
Contre
- -
Augmentation du prix considérable par rapport au A7 III
- -
Les vidéos 4K/60p sont fortement rognées
Pourquoi pouvez-vous faire confiance à TechRadar ?
Le Sony A7 IV a de grandes ambitions : il s'agit du nouveau modèle polyvalent de la gamme d'appareils photo sans miroir plein format de Sony, s’insérant après l’un des boîtiers les plus populaires de la série : le Sony A7 III.
L'A7 IV apporte des améliorations dans tous les domaines, notamment un nouveau capteur de 33 Mpx, un processeur Bionz XR et des capacités vidéo améliorées. Mais avec un prix conseillé de 2 799 €, il impose une inflation conséquente par rapport à son prédécesseur lancé il y a trois ans à 2 300 €. Il devient ainsi un rival conséquent du Canon EOS R6 dans la même fourchette budgétaire.
Malgré cette hausse de prix, l'A7 IV est conçu pour un public similaire à celui de l’appareil photo Sony de 2018 - à savoir, les amateurs passionnés et les professionnels qui veulent tirer profit de sa qualité photo ET vidéo. Avec des améliorations telles que la prise en charge des vidéos 10 bits, l'A7 IV s’impose comme l’un des appareils hybrides les plus puissants de 2021.
Le Sony A7 IV est-il à la hauteur de sa réputation ? Nous avons passé quelques jours avec lui, et - spoiler - la réponse est un "oui" sans réserve.
Prix et date de sortie du Sony A7 IV
Le Sony A7 IV est disponible à la vente depuis le 21 octobre 2021, au prix conseillé de 2 799 € (pour le boîtier nu). Il s'agit d'une augmentation de prix de presque 20% par rapport au Sony A7 III, ce qui éloigne l’A7 IV de son héritage plein format "d'entrée de gamme".
Cela pourrait inciter de nombreux photographes et vidéastes à y réfléchir à deux fois avant d'appuyer sur le bouton "Acheter" de leur site e-commerce favori, d'autant plus que des alternatives moins puissantes mais impressionnantes comme le Nikon Z5 sont disponibles à moins de la moitié de son prix.
Pourtant, si l'on considère les mises à niveau générales de l'A7 IV et son impressionnante puissance hybride, ce prix ne semble pas excessif. Son rival le plus proche est probablement le Canon EOS R6 (vendu à 2499 €), qui délivre une résolution inférieure à 20 Mpx mais offre des prises de vue en continu plus rapides de 20 images par seconde.
Design
Le Sony A7 IV est, en surface, le clone parfait de son prédécesseur, mais il présente quelques améliorations subtiles qui en font un appareil photo hybride beaucoup plus agréable à utiliser.
Sur le dessus, vous trouverez un viseur électronique (EVF) amélioré avec une résolution de 3,69 millions de points et un taux de rafraîchissement de 120 images par seconde. Bien qu'il s'agisse d'une spécification standard à ce prix, vous vous retrouvez avec une mise à niveau considérable. Particulièrement performante lorsque vous essayez de suivre des sujets en mouvement.
Sous l'EVF se trouve un nouvel écran tactile à angle variable. Il peut pivoter pour faire face à la direction dans laquelle vous filmez, ce qui se révèle un gros avantage pour les vidéastes en solo. Si vous vous plongez dans les menus de cet écran, vous constaterez qu'ils sont également dotés de la dernière interface utilisateur de Sony. Celle-ci est apparue pour la première fois sur le Sony A7S III, et constitue une optimisation majeure par rapport aux menus labyrinthiques des anciens appareils Sony Alpha.
Dans la main, la poignée de l'A7 IV semble plus substantielle que celle de son prédécesseur - autrement, elle apparaîtra confortablement familière à tous ceux qui ont déjà utilisé un appareil Alpha. Sous la molette de sélection des modes, un nouvel anneau vous permet de basculer entre photo, vidéo et option "S&Q" (pour enregistrer des séquences au ralenti et des timelapses). Il y a également un bouton rouge inédit dédié à l'enregistrement des vidéos et une molette de correction d'exposition verrouillable.
Ailleurs, tout est là où on l'attend. Avec un joystick bien équilibré pour choisir les points de mise au point automatique, un bouton AF-On et une molette de défilement résistante (pour vous empêcher de changer accidentellement votre vitesse d'obturation).
Un dernier bonus présent sur le dessus de l'A7 IV est la griffe Multi-Interface de Sony. Celle-ci permet de brancher des microphones externes comme les ECM-B1M et ECM-W2BT de la société, sans avoir besoin de câbles supplémentaires ou d'une source d'alimentation. C'est une nouvelle corde à l'arc de l'A7 IV, par rapport à son prédécesseur.
Caractéristiques principales et autofocus
Le Sony A7 IV ne change pas vraiment la donne comme son prédécesseur l'a fait pour les appareils photo sans miroir plein format, mais ses améliorations le rapprochent du Canon EOS R6. Soit un excellent choix pour tous, des photographes animaliers aux photographes de mariage.
La clé de ces performances accrues est le processeur Bionz XR, le même que celui popularisé par le Sony A1. Ce dernier optimise clairement l'autofocus Sony et la profondeur de mémoire tampon lors des prises de vue en rafale.
Compte tenu que le Sony A7 IV est passé à une résolution de 33 Mpx, sa vitesse maximale de prise de vue en rafale (10 images par seconde) est en fait la même que celle du A7 III. Sur le papier, c'est nettement moins rapide que le Canon EOS R6, qui peut atteindre des vitesses de 20 images par seconde lorsque vous utilisez son obturateur électronique. Mais les vitesses d'autofocus et le tampon de l'A7 IV compensent largement cette différence.
Nous avons testé les capacités du mode rafale avec une carte UHS-II et la mémoire tampon s’avère ici plus généreuse pour les photographes. En prenant des photos JPEG, l'A7 IV a atteint une vitesse constante de 9 images par seconde pendant plus d'une minute. Cette vitesse est maintenue avec des fichiers bruts pendant les huit premières secondes, avant de chuter à 6-7 images par seconde ensuite. Dans les deux cas, l'appareil photo se rapprochait des 828 prises de vue annoncées par Sony (pour les cartes CFExpress). Avant que notre carte mémoire ne soit pleine.
Il est probable que vous n'aurez pas besoin de photographier en continu aussi longtemps, car les capacités autofocus de l'A7 IV garantissent un très bon taux de réussite. Il est doté du tout dernier système AF de Sony, ce qui signifie que vous bénéficiez d’un suivi précis des (Eye AF) des humains, des animaux et surtout des oiseaux en mouvement - tant en mode photo que vidéo. Il s’agit d’une grande amélioration par rapport à l'A7 III, même s'il ne fait nullement de l'ombre au Canon EOS R6 dans ce domaine.
L'A7 IV est clairement un appareil photo très performant, mais qu'en est-il de la vidéo ? Il fait des progrès encore plus impactants sur ce média. Pour les cinéastes qui aiment étalonner leurs vidéos, le passage à l'échantillonnage couleur 10 bits 4:2:2 (contre 8 bits sur l'A7 III) se révèle primordial. Le débit binaire vidéo maximum passe également de 100 Mbps à 600 Mbps, et vous pouvez réaliser des vidéos 4K/30p en utilisant toute la largeur du capteur.
La seule petite déception réside peut-être dans le mode 4K/60p de l'A7 IV imposant un recadrage "Super 35" (dont la taille est similaire à celle d'un capteur APS-C). Naturellement, Sony souhaite que les vidéastes adoptent des appareils tels que le Sony A7S III. Hélas, cela peut constituer une légère déception pour ceux qui recherchent un appareil hybride sans compromis.
Pour adoucir l’offre vidéo, Sony a inclus une foule d'autres bonus sur l'A7 IV, notamment une "carte de mise au point" (similaire au focus peaking, mais qui utilise des blocs de couleur pour montrer les zones mises au point) ainsi que profil d'image populaire S-Cinetone. Celui-ci imite l'aspect des caméras cinéma de Sony.
Qualité photo et vidéo
Si vous espériez que le nouveau capteur de 33 Mpx du Sony A7 IV améliore considérablement la qualité d'image par rapport au A7 III, vous risquez encore une fois d'être déçu. Cette résolution supplémentaire se montre pratique pour ceux qui aiment recadrer régulièrement leurs photos. Reste qu’en général, les améliorations de l'A7 IV sont axées sur la polyvalence plutôt que sur la qualité d'image absolue.
Bien entendu, plus de mégapixels expose des photosites plus petits sur le capteur de l'A7 IV. Sony a donc eu recours au traitement d'image pour améliorer, par exemple, les performances en basse lumière. Nous n'avons pas encore pu examiner les fichiers bruts de l'A7 IV, car Adobe Camera Raw ne le prend pas encore en charge, mais les premiers signes se révèlent prometteurs. Même s'ils ne constituent pas une avancée majeure par rapport à l'A7 III.
L'exception à cette règle vient du suréchantillonage désormais possible des vidéos 4K/30p à partir de la résolution 7K du capteur (l'A7 III, en revanche, subissait une coupe dans l’option équivalente).
Pour ce qui est des photos, l'A7 IV est sans aucun doute un appareil très performant. Vous pouvez pousser la sensibilité jusqu'à 6400 ISO et obtenir de très bons résultats, y compris dans les environnements où la lumière se fait rare.
La stabilisation d'image intégrée (IBIS) de l'A7 IV, qui délivre actuellement une compensation de 5,5 arrêts, vous invite à prendre des photos à des vitesses d'obturation aussi faibles que 1/10 s, avec des résultats assez nets. C'est un avantage conséquent pour ceux qui utilisent régulièrement des filtres polarisants, car cela vous permet de tenir l'appareil photo à la main plutôt que de déplier et fixer un trépied.
Pour conclure...
Pour beaucoup de photographes passionnés, le boîtier plein format de rêve est probablement le Sony A7 IV... au prix du Sony A7 III. Mais comme ce rêve n'existe pas, vous devrez évaluer l'impact que les nombreux ajouts de l'A7 IV auront sur vos photos et vos vidéos.
Malgré l'avantage de son excellent autofocus, l'A7 IV est probablement trop puissant pour les débutants ou les personnes qui se lancent dans la photographie pro. Si vous êtes un photographe amateur qui tourne rarement des vidéos, vous trouverez un meilleur rapport qualité-prix en choisissant le Nikon Z5, le Nikon Z6 II ou même le Sony A7 III. Si la taille s’avère un critère important, vous devriez également considérer le Fujifilm X-T4.
Là où le Sony A7 IV prend tout son sens, c'est en tant qu'appareil photo hybride conçu pour presque toutes les situations de prise de vue. Vous avez besoin de filmer une séquence 100% action ? Il dispose d'une mémoire tampon apparemment inépuisable lorsqu'il intègre une carte CFexpress. Vous souhaitez réaliser des vidéos 4K de qualité ? L'A7 IV bénéficie d'une capture 10 bits et de la fonction Eye AF (pour suivre les humains, les animaux et les oiseaux à la perfection).
Si vous considérez l'A7 IV comme deux appareils photo en un (un appareil photo et une caméra cinéma), son prix ne semble pas aussi élevé. Jusqu'à ce que vous commenciez à prendre en compte les objectifs G Master les plus tentants, du moins. Si c'est ce dont vous avez besoin, alors le Sony A7 IV s'annonce comme une excellente alternative au Canon EOS R6.
- Passer à la photographie pro : les meilleurs appareils photo plein format
- Filmer en très haute définition : quels sont les meilleurs appareils photo 4K ?
- Lire aussi notre test complet du Sony ZV-E10
Mark is TechRadar's Senior news editor. Having worked in tech journalism for a ludicrous 17 years, Mark is now attempting to break the world record for the number of camera bags hoarded by one person. He was previously Cameras Editor at both TechRadar and Trusted Reviews, Acting editor on Stuff.tv, as well as Features editor and Reviews editor on Stuff magazine. As a freelancer, he's contributed to titles including The Sunday Times, FourFourTwo and Arena. And in a former life, he also won The Daily Telegraph's Young Sportswriter of the Year. But that was before he discovered the strange joys of getting up at 4am for a photo shoot in London's Square Mile.
Qu'est-ce qu'une prise en main ?
Nos prises en main reflètent les premières impressions du journaliste sur un produit, après l'avoir utilisé pendant quelques minutes ou quelques heures. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un test approfondi, cela nous permet de vous donner une idée sur sa prise en main et sur ses usages, même si ce n'est qu'une vision embryonnaire. Pour plus d'informations, voir notre page Garantie sur les tests TechRadar .