Pourrez-vous encore profiter des jeux Netflix en 2023 ?

Stranger Things: The Game sur Netflix
(Crédit photo: Netflix)

La (micro) bibliothèque de jeux hébergés par Netflix peine à attirer les abonnés du service de streaming vidéo. Malgré tout, l’entreprise persiste à nourrir de grandes ambitions en matière de distribution de titres mobiles. 

En effet, Netflix vient de communiquer son intention de lancer son propre studio de jeux, afin de réduire sa dépendance vis-à-vis des développeurs tiers. Basé en Finlande, le studio, qui n'a pas encore de nom, sera dirigé par Marko Lastikka, ancien cadre d'EA et de Zynga, et rejoindra Next Games ainsi que Night School Studio dans la liste des éditeurs rattachés au streamer. 

"Il s'agit d'une nouvelle étape dans notre stratégie visant à proposer une variété de jeux originaux et profondément engageants - sans publicités et sans achats in-app - auprès de nos centaines de millions de membres à travers le monde", affirme Amir Rahimi, vice-président de la branche gaming de Netflix. 

La déclaration d'intention de Netflix est surprenante. L’année 2022 de la plateforme a été marquée par une baisse importante du volume d'abonnés et la nécessité d'annuler un grand nombre de projets cinématographiques et télévisuels pourtant très populaires. 

La jeune division gaming du streamer n'a pas non plus échappé à son mauvais relevé de notes. Des données publiées en août ont dévoilé que moins d'un pour cent de la base mondiale d’abonnés de Netflix joue actuellement à un ou plusieurs de ses titres. Plus concrètement, cela représente 1,7 million de curieux depuis le lancement officiel de la section gaming en novembre 2021.

Un pari de longue haleine

Alors pourquoi Netflix persiste à miser sur les jeux vidéo, malgré sa volonté affichée de diminuer ses coûts d’exploitation ? La motivation de la firme, selon nous, est la même qui l’a poussée à lancer ce projet : une autre façon de divertir - et, surtout, de fidéliser - les abonnés qui ont déjà beaucoup investi dans l'écosystème de la marque.

Bien sûr, moins d'un pour cent des abonnés ont lancé un jeu Netflix, mais 23,3 millions ont téléchargé au moins un titre au cours des neuf derniers mois - ce qui suggère que les consommateurs sont prêts à s'engager sur ce type de contenu, si les jeux eux-mêmes sont jugés intéressants.

Stranger Things 3: The Game

(Image credit: Netflix / BonusXP)

La bibliothèque Netflix, composée de 26 jeux, a besoin d'être étoffée par une série de titres incontournables pour que davantage d'abonnés prennent conscience de son existence. Le lancement d'un studio interne aidera certainement Netflix à obtenir ce résultat.

De plus, le développeur Netflix basé à Helsinki sera totalement pensé par et pour la marque. Il pourra donc se concentrer plus efficacement sur l’adaptation vidéoludiques de propriétés intellectuelles Netflix, à l’instar de Stranger Things ou de Squid Game.

Le temps est un autre facteur qui explique la lenteur des progrès de cette division gaming. 

"Il est encore tôt, et nous avons encore beaucoup à faire pour offrir une excellente expérience gaming sur Netflix", ajoute Rahimi. "La création d'un jeu peut prendre des années, je suis donc fier de voir comment nous construisons régulièrement les fondations de nos studios, et j'ai hâte de partager ce que nous produirons dans les années à venir."

En d'autres termes, il est encore trop tôt pour juger de l’échec ou du succès potentiel de Netflix sur ce segment. Et avec le lancement d'une nouvelle formule d'abonnement supportée par la publicité, Netflix pourrait compter sur de plus amples mannes financières pour développer son catalogue de jeux.

Axel Metz
Senior Staff Writer

Axel is a London-based Senior Staff Writer at TechRadar, reporting on everything from the latest Apple developments to newest movies as part of the site's daily news output. Having previously written for publications including Esquire and FourFourTwo, Axel is well-versed in the applications of technology beyond the desktop, and his coverage extends from general reporting and analysis to in-depth interviews and opinion. 


Axel studied for a degree in English Literature at the University of Warwick before joining TechRadar in 2020, where he then earned an NCTJ qualification as part of the company’s inaugural digital training scheme.