Google teste de nouvelles méthodes de paiement sur le Play Store - mais cela ne plaira pas à tout le monde
Pour faire face à de futurs procès qu’elle pourrait perdre, la société prend les devants et propose des systèmes d’achat alternatifs au sein des applications Android.
Google a donné le coup d'envoi d'un programme pilote qui permettra d'élargir l'éventail des méthodes de paiement prises en charge par le Play Store, la boutique officielle permettant de télécharger, d’installer (et surtout d’adouber) les applications Android.
Comme expliqué dans la FAQ du centre d’aide Google, ce programme permettra aux développeurs Android de l'Espace économique européen (EEE), de l'Australie, de l'Indonésie, de l'Inde et du Japon de déployer un système de facturation autre que celui de la firme de Mountain View.
Ce programme pilote couvrira les achats in-app et les inscriptions aux abonnements, ainsi que les paiements par pop-up. Mais pour une raison non divulguée, il ne s'étendra pas aux jeux mobiles pour le moment.
La qualité du Google Play Store a un prix
Cette nouvelle politique plus ouverte peut être considérée comme le résultat de la pression exercée récemment sur des entreprises comme Google et Apple, qui ont la mainmise sur l'écosystème des applications mobiles, par les parties prenantes et les régulateurs qui réclament une réforme.
Apple est actuellement au cœur d'une bataille juridique avec Epic Games, l’éditeur du célèbre jeu vidéo Fortnite. Ce dernier a tenté de contourner la commission de 30% réclamée par l’administrateur de l’App Store, en imposant son propre mécanisme de paiement in-app. En conséquence, Fortnite a rapidement été retiré de la boutique d’applications. Bien que le tribunal se soit prononcé largement en faveur d'Apple dans un premier temps, Epic Games a fait appel de la décision et le conflit fait encore rage.
La législation adoptée l'année dernière dans l'État américain de l'Arizona vise à empêcher Google et Apple d'obliger les développeurs à utiliser exclusivement un système de paiement unique et de pénaliser ceux qui optent pour une alternative.
Bien que ces règles en vigueur n'aient protégé que les développeurs résidant dans l’Arizona, elles ont créé un précédent qui pourrait donner une impulsion dans d'autres états et pays.
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Les premiers paiements alternatifs sur le Play Store peuvent permettre à Google d’anticiper toute nouvelle législation, en proposant des compromis moins contraignants pour la société. Compromis qui risqueraient, cependant, de ne pas satisfaire complètement les développeurs.
Car bien que Google ait réduit sa commission de 30% à 15% l'année dernière, dans le cadre dudit projet pilote, l'entreprise continuera à prélever des frais de service de 4% pour tous les achats effectués via des méthodes alternatives. Pour sa part, Google affirme que ces frais couvrent le traitement des transactions et l’hébergement des applications sur une plateforme Android sécurisée.
Un argument similaire a été avancé par Apple l'année dernière : "Apple fournit aux développeurs une énorme valeur ajoutée - à la fois une boutique fiable pour distribuer leurs applications dans le monde entier et le studio pour les créer", a défendu Kyle Andeer, responsable de la conformité au sein de la compagnie.
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Joel Khalili is the News and Features Editor at TechRadar Pro, covering cybersecurity, data privacy, cloud, AI, blockchain, internet infrastructure, 5G, data storage and computing. He's responsible for curating our news content, as well as commissioning and producing features on the technologies that are transforming the way the world does business.