Google veut créer une “société artificielle”

Robot saluant une petite fille
(Crédit photo: Unsplash)

 

L’année dernière, Google s’inquiétait d’être en retard sur son temps concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle. Mais l’entreprise n’aura pas attendu longtemps pour réagir en lançant Bard, concurrent direct du célèbre ChatGPT d’OpenAI. Pourtant, Google nie avoir copié son prédécesseur dont le succès mondial est indéniable. Désormais, Google expérimente une véritable ville virtuelle artificielle, où se côtoient une multitude de personnages alimentés par l’IA d’OpenAI.

Smallville met ainsi en scène 25 personnages aux personnalités préchargées. Ceux-ci se réveillent, s'endorment, préparent le petit-déjeuner, interagissent les uns avec les autres et participent même à des fêtes. Les chercheurs ont saisi un paragraphe par personnage dans ChatGPT, décrivant leur profession, leurs relations avec les autres ainsi que leurs souvenirs. 

 Google : un personnage se présente aux élections 

 

Ces protagonistes, baptisés agents, sont capables de percevoir leur environnement et d'utiliser leurs souvenirs pour déterminer une action. Ceux-ci seraient même capables de réfléchir, ce qui leur permet d’établir de nouvelles perspectives et même des projets à long terme. Sam, un des personnages de Smallville, par exemple, a décidé de se présenter à la mairie de la ville après avoir été "impliqué dans la politique locale pendant des années", selon les caractéristiques préétablies par l’IA. 

Mais l’expérience va encore plus loin. Un autre agent, dénommé Klaus Mueller, se serait même lancé dans une étude sociologique. Selon Google, celui-ci "étudiait les effets de l'embourgeoisement dans les communautés à faibles revenus dans le cadre d'un travail de recherche". Et bien que cette évolution soit aussi impressionnante qu’inquiétante, son application serait avant tout réservée aux jeux-vidéos.

Les chercheurs concluent ainsi : "Nous démontrons ensuite le potentiel des agents génératifs en les faisant apparaître comme des personnages non-joueurs (PNJ) dans un monde de jeu de type Les Sims et en simulant leur vie dans ce monde. Les évaluations suggèrent que notre architecture crée un comportement crédible".

Source : vice

Jean-Sébastien Champeau
Senior Editor

Passionné par les technologies de pointe, dont l’aérospatial et l’intelligence artificielle, je ne rate jamais une occasion de partager les dernières nouvelles avec les lecteurs de TechRadar. J’affectionne par ailleurs grandement (un peu trop, peut-être ?) les jeux-vidéos, anciens comme nouveaux.