Avec Meta (Facebook), préparez-vous à traverser un Métavers envahis de publicités

Facebook Connect
(Crédit photo: Oculus)

Facebook, pardon, Meta, a déposé des centaines de demandes de brevets liés au développement de son propre métavers. Plusieurs ont d’ores et déjà été accordées et indiquent comment la société prévoit de gagner de l'argent au sein de son monde virtuel.

Selon le Financial Times, qui a examiné lesdites demandes, Meta pourrait distribuer des publicités hyper ciblées et du contenu sponsorisé. Il existe également des propositions visant à créer des magasins virtuels où il serait possible d’acheter des biens numériques.

Certains brevets suggèrent de créer des publicités encore plus personnalisées en fonction de l'âge et du sexe de l'utilisateur, de la thématique des commentaires qu'il laisse sur les médias sociaux et de la durée pendant laquelle il regarde certaines publicités déjà diffusées.

"Il est clair que vous pourriez adapter les systèmes de ciblage publicitaire existants dans le métavers - il ne s’agit pas ici de vendre des données aux annonceurs, mais de comprendre comment un individu réagit positivement à une publicité", explique Nick Clegg, responsable des relations internationales et de la communication chez Meta.

M. Clegg a également déclaré au Financial Times : "Pour nous, le modèle économique du métavers est axé sur le commerce. Il est clair que la publicité joue un rôle majeur dans ce domaine".

Une navigation vraiment différenciante ?

Meta

(Image credit: Meta)

Un autre brevet pour un "moteur de personnalisation d'avatar" évoque la création de répliques numériques, qui parviendraient à rendre les avatars du métavers indiscernables d’une identité existant dans le monde réel.

Il est en outre question de décrypter les expressions faciales de l'utilisateur et d'adapter le contenu en fonction de celles-ci, d'utiliser la technologie de suivi du regard et du visage pour améliorer l'expérience, mais aussi un "système de capteurs magnétiques" pour reproduire vos positions corporelles dans le métavers. Le brevet comprend de même des croquis qui suggèrent qu'un tel système pourrait représenter l'utilisateur sous une autre forme dans le métavers, comme celle d’un un chevalier en armure.

Cependant, les brevets ne constituent jamais une garantie qu’un produit ou un service donné arrivera à l’étape de commercialisation. Ce que Meta corrobore : "Bien que nous ne fassions pas de commentaires sur la couverture spécifique de nos brevets ou sur les raisons pour lesquelles nous les déposons, il est important de noter que nos brevets ne couvrent pas nécessairement la technologie utilisée dans nos produits et services."

Si cette étendue des possibles est passionnante pour certains, beaucoup d'analystes ne sont toujours pas convaincus par le métavers dans son ensemble. En fait, pour ce qui est des stratégies de diffusion publicitaire, ce canal ne semble pas bien différent de ce que le Web offre déjà aujourd’hui. 

D’autant que l’image de Facebook / Meta est encore largement critiquée, aussi bien par les annonceurs que le public. Selon ses détracteurs, l’entreprise resterait purement motivée par le profit, et aurait laissé la désinformation et le fanatisme se répandre sur des plateformes comme Facebook tant que ces pipelines idéologiques lui permettraient de collecter plus de bénéfices. Le métavers pourra-t-il se défaire de cette réputation ?

Michael Beckwith

Michael is a freelance writer with bylines at the Metro, TechRaptor, and Game Rant. A Computer Games Design and Creative Writing graduate, he's been passionate about video games since the Game Boy Color, particularly Nintendo games, with Xenoblade Chronicles being his favorite game ever. Despite everything, he's still a Sonic the Hedgehog fan.