Plus de la moitié des salariés quitteraient leur emploi s'ils ne pouvaient pas télétravailler

Salarié en télétravail
(Crédit photo: Shutterstock / fizkes)

La plupart des salariés préféreraient quitter leur emploi plutôt que d'être privés d'une option de travail hybride, selon un rapport récent de Microsoft.

L’entreprise a récemment interrogé plus de 2500 employés et directeurs des ressources humaines sur leur rapport direct au lieu de travail. 51% des employés sondés se révèlent favorables à une mise en place du travail hybride (mixant présentiel et distanciel) au sein de leur entreprise. La même proportion n’accepterait pas que l’option du télétravail soit supprimée ultérieurement.

Le travail hybride est également passé du statut "d’option agréable" à "fonction indispensable", selon l’enquête de Microsoft. Pour 59% des DRH interrogés, on constate aujourd’hui les effets positifs du travail hybride sur le bien-être des employés et sur le recul du burn-out. 

Des conflits en vue ?

Il semblerait cependant que certaines entreprises n'aient pas encore reçu le mémo, car des données récentes montrent que les démissions et les changements d'emploi n'ont jamais été aussi nombreux au cours des deux dernières décennies - une tendance surnommée "la grande démission". Le cabinet d’analyse Forrester prévoit ainsi une hausse des démissions mensuelles de 2,5% en 2022, pour toute entreprise se montrant réfractaire au télétravail.

Le travail hybride peut avoir des effets positifs dans tous les domaines, mais il n'est pas facile à mettre en œuvre. En fait, Microsoft a constaté que les défis sont nombreux, notamment en ce qui concerne l'intégration au sein de l’entreprise à l’ère du tout virtuel. Ainsi plus d'un tiers (36%) des travailleurs ayant commencé un nouvel emploi au cours des 18 derniers mois ont suivi l'ensemble du processus d'intégration sans jamais se rendre physiquement au bureau.

Les défis de l'intégration virtuelle

En conséquence, ils ont du mal à nouer des relations de travail, à se passer de la présence d'un responsable ou d'un membre de l'équipe pour les former ou collaborer sur diverses missions. Certains disent même avoir du mal à s'imprégner de la culture de l'entreprise.

Les directions RH partagent ce sentiment, puisque pour plus d'un tiers (36%), il est difficile de fournir une formation adéquate lors de l'intégration à distance, ou de fournir un accès direct aux outils professionnels. Beaucoup s'inquiètent même du maintien de la culture et de la réputation de leur organisation.

Toutefois, pour 37% des DRH, ces obstacles peuvent être surmontés facilement - avec le bon logiciel. 

"La pandémie a prouvé que les entreprises peuvent faire confiance à leurs collaborateurs pour être productifs où qu'ils travaillent", note Nick Hedderman, directeur d’un groupe de travail consacré aux organisations salariales modernes chez Microsoft UK. "Elles ont maintenant la possibilité de remodeler le travail en fonction des rôles individuels, des préférences et même de la vie personnelle des salariés. Cela est réalisable grâce à des modèles de travail hybrides basés sur la technologie, qui soutiennent la création d'une culture numérique riche au bénéfice de tous, contribuant à attirer et à retenir les meilleurs talents".

"Les professionnels des RH, les équipes dirigeantes et techniques peuvent travailler ensemble en utilisant des outils numériques tels que Microsoft Viva, afin de créer et enrichir une plateforme collaborative capable de répondre aux besoins de l’entreprise. Notamment en élaborant un processus d'intégration gratifiant et inclusif pour les nouveaux employés. Ce faisant, il y a beaucoup plus de chances que ces nouvelles recrues deviennent des partenaires fidélisés sur le long terme", conclut M. Hedderman.

Sead is a seasoned freelance journalist based in Sarajevo, Bosnia and Herzegovina. He writes about IT (cloud, IoT, 5G, VPN) and cybersecurity (ransomware, data breaches, laws and regulations). In his career, spanning more than a decade, he’s written for numerous media outlets, including Al Jazeera Balkans. He’s also held several modules on content writing for Represent Communications.