Le déploiement de la 5G prend du "retard" en Europe
La persistance des réseaux 3G, 4G, et même 2G, entrave les progrès de la 5G sur le continent.
OOkla, spécialiste de l'intelligence réseau et des tests de vitesse, a averti que le déploiement de la 5G en Europe est en train d’enregistrer un certain retard sur le calendrier initial, avec une attribution du spectre qui nécessite des délais prolongés. Par ailleurs, la coexistence de plusieurs générations de technologie mobile provoque un impact relativement négatif sur le développement de la 5G.
Selon un rapport publié par l'entreprise, 84 opérateurs présents dans 31 pays du continent ont lancé la 5G jusqu'à présent, couvrant 62% de la population européenne. Cependant, seulement 2,8% de toutes les connexions recensées en Europe sont normées 5G, contre 13,4% aux États-Unis et 29,3% en Corée du Sud.
Bien que tous les États membres de l'Union européenne soient censés mettre à disposition des hautes et basses fréquences depuis fin 2020, certains pays n'ont toujours pas répondu à cette directive. A l’heure actuelle, quatre pays s’avèrent même totalement dépourvus de fréquences 5G.
Une coexistence pénalisante
Bien que certains opérateurs désactivent désormais leurs services 3G ou y réfléchissent (ce qui est le cas d’Orange, Bouygues et SFR en France), d'autres devront maintenir des réseaux 2G pendant un certain temps afin de respecter leurs obligations contractuelles, de supporter certaines applications IoT et de répondre aux exigences d'itinérance.
Par exemple, les compteurs intelligents sont connectés aux services 2G et leur prise en charge devrait se prolonger jusque dans les années 2030.
Les opérateurs qui maintiennent des services 2G, 3G et 4G parallèlement à la 5G sont donc limités en termes d'ondes qu'ils peuvent réaffecter à la 5G - ce qui pourrait freiner les débits et la capacité du réseau nouvelle génération. Certaines technologies, comme le partage dynamique du spectre (DSS), permettent d'attribuer automatiquement des fréquences à différentes technologies de réseau d'accès radio (RAN), ce qui signifie que plusieurs générations peuvent être prises en charge simultanément.
L'impact de ces circonstances sur la vitesse et la disponibilité varie d'un pays à l'autre. Si les Émirats arabes unis et la Corée du Sud sont en tête avec des vitesses de téléchargement médianes supérieures à 500 Mbps, la Bulgarie, la Norvège et la Suède offrent plus de 300 Mbps. De nombreuses nations européennes sont à la traîne derrière la Chine, mais sont comparables au Japon et aux villes les plus connectées des États-Unis.
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Toutefois, cette compétitivité n’est pas reflétée par un tel classement. Ainsi selon la Cour des comptes européenne, l’équipementier 5G finlandais Nokia détient 13,5% des parts de brevets 5G et a déjà généré 21,9 milliards d’euros de recettes dans ce secteur. Contre 12,9% et 19,2 milliards d’euros pour le géant américain Qualcomm. Le chinois Huawei et le sud-coréen Samsung demeurent aisément en tête, avec respectivement 15,4% / 111,1 milliards d’euros et 13,3% / 177,2 milliards d’euros.
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Steve McCaskill is TechRadar Pro's resident mobile industry expert, covering all aspects of the UK and global news, from operators to service providers and everything in between. He is a former editor of Silicon UK and journalist with over a decade's experience in the technology industry, writing about technology, in particular, telecoms, mobile and sports tech, sports, video games and media.