Et si Facebook et Instagram devenaient vraiment payant ?

Deux téléphones sur un fond bleu montrant les applications Facebook et Instagram.
(Crédit photo: Meta)

Meta teste des services d'abonnement mensuel pour Facebook et Instagram qui donneront aux utilisateurs la possibilité de certifier leur compte avec l'obtention d'un badge bleu, dans une démarche controversée qui fait écho à Twitter Blue.

Le nouvel abonnement Meta Verified sera disponible en Australie et en Nouvelle-Zélande dans le courant de la semaine. La société Meta déclare qu'elle souhaite proposer ce service "dans le reste du monde prochainement". 

L'abonnement mensuel, qui coûtera dans les 12 € sur le web et pas loin de 15 € via iOS et Android (à cause des commission prélevées par Apple et Google), sera assorti de fonctionnalités qui s'adressent principalement aux créateurs qui veulent rapidement se frayer un chemin vers le succès sur Facebook et Instagram.

Selon Meta, l'abonnement à Meta Verified présente cinq avantages principaux. Tout d'abord, vous obtiendrez un badge qui montre que votre identité a été vérifiée. Il requiert l'envoi à Meta d'une pièce d'identité émise par un gouvernement, comme un passeport, pour authentification.

En Bref

- Meta teste un service d'abonnement mensuel pour Facebook et Instagram appelé "Meta Verified".

- Ce service fait l'objet d'une évaluation en Australie et en Nouvelle-Zélande dans le courant de la semaine, avant de s'étendre au reste du monde.

- Les principaux avantages sont un badge bleu d'authentification, une surveillance proactive du compte, une meilleure assistance et une visibilité accrue.

- La version Web coûte environ 12 €.

- Sur iOS/Android, elle coûte environ 15 €.

- Les entreprises ne peuvent pas demander à bénéficier du service "Meta Verified" pour l'instant.

Vous obtiendrez également ce que Meta appelle une "surveillance proactive du compte" afin d'éviter les usurpations d'identité en cas de vol de données, ainsi qu'une aide à la sécurité fournie par "une personne réelle". Mais l'aspect le plus tentant, et le plus controversé, de Meta Verified est la promesse d'une "visibilité et d'une portée accrues avec une mise en avant dans certaines zones de la plateforme", notamment dans les recherches, les commentaires et les recommandations.

Pour tous ceux qui utilisent Facebook et Instagram pour promouvoir leur marque personnelle, il semble que le nouvel abonnement pourrait presque devenir un prérequis pour réussir sur ces plateformes. Mais il faudra évaluer comment cette visibilité accrue se traduit en réalité. Meta indique que "les abonnés qui suivent moins de personnes peuvent voir un impact plus important sur leur portée", en raison de leur public plus restreint.

Il est déjà possible d'obtenir un compte vérifié sur Facebook et Instagram et de nombreux utilisateurs ont travaillé dur pour l'obtenir. Heureusement, Meta a promis qu'"il n'y aura aucun changement pour les comptes sur Instagram et Facebook qui sont déjà vérifiés" en fonction de ses précédentes exigences. 

Mais il y aura des changements à long terme, Meta déclarant vouloir construire un service d'abonnement pour tout le monde, y compris les entreprises et "notre communauté au sens large". En d'autres termes, si les entreprises ne peuvent pas encore demander un badge Meta Verified, il faut s'attendre à ce que cela survienne, ainsi qu'une campagne plus large visant à inciter les utilisateurs de Facebook et d'Instagram à souscrire à un abonnement mensuel coûteux.


Analyse : les médias sociaux évoluent rapidement

Les logos Facebook et Instagram autour de nouvelles fonctionnalités promotionnelles payantes

(Image credit: Meta)

À l'instar de Twitter, Meta a été contraint de lancer un abonnement mensuel pour Facebook et Instagram en raison de certaines réalités économiques difficiles, à savoir la baisse des recettes publicitaires et les répercussions de la fonction de confidentialité "ask app not to track" d'Apple (Demander à l'App de ne pas suivre mes activités) 

Meta Verified s'adresse clairement aux créateurs qui pourraient être heureux d'augmenter les gains financiers qu'ils tirent de la promotion sur Facebook et Instagram en souscrivant à un abonnement mensuel. Pourtant, même pour ce public, les frais semblent élevés. À près de 12 euros par mois pour la version web uniquement, c'est le même prix que YouTube Premium, qui promet une expérience sans publicité et plus encore.

Au lieu de cela, l'objectif principal de Meta Verified semble être de permettre aux créateurs d'acheter une "visibilité accrue", qui, de l'aveu de Meta, peut varier en fonction de leur "public existant et du sujet de leurs messages". À l'instar de Twitter, le résultat pourrait être un paysage de médias sociaux à plusieurs niveaux, où les abonnés paient pour être en tête de nos flux.

Un déploiement pour les comptes professionnels semble inévitable, et c'est là que Facebook - qui a toujours le plus grand nombre d'utilisateurs actifs de tous les sites de médias sociaux - pourrait vraiment exploiter une nouvelle source de revenus précieuse, bien que probablement controversée.

Ce qui n'est pas encore clair, c'est le montant exact que les gens sont prêts à payer, dans un climat financier difficile, pour des services de médias sociaux qui ont toujours été gratuits, bien que soutenus par la publicité et le partage des données des utilisateurs. C'est une chose que Meta va tester avec ses tentatives Meta Verified en Australie et en Nouvelle-Zélande, avant un déploiement mondial qui, selon le géant de la technologie, est prévu pour "bientôt".

Mark Wilson
Senior news editor

Mark is TechRadar's Senior news editor. Having worked in tech journalism for a ludicrous 17 years, Mark is now attempting to break the world record for the number of camera bags hoarded by one person. He was previously Cameras Editor at both TechRadar and Trusted Reviews, Acting editor on Stuff.tv, as well as Features editor and Reviews editor on Stuff magazine. As a freelancer, he's contributed to titles including The Sunday Times, FourFourTwo and Arena. And in a former life, he also won The Daily Telegraph's Young Sportswriter of the Year. But that was before he discovered the strange joys of getting up at 4am for a photo shoot in London's Square Mile.