Espace : des scientifiques se préparent à lancer un satellite… en bois !

Espace
(Crédit photo: NASA)

 

L’orbite terrestre basse compte de plus en plus de satellites. La constellation Starlink de SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, compte à elle seule plusieurs milliers d’engins. Une tempête solaire en a d’ailleurs désactivé plusieurs dizaines. Et, tandis que le conflit russo-ukrainien s’exporte même dans l’espace, les scientifiques continuent leurs recherches. Ces deniers ne sont d’ailleurs pas allés chercher bien loin, et compte utiliser du bois naturel pour construire des satellites

Ce projet, annoncé pour la première fois en 2020, est à l'étude depuis un certain temps déjà. Celui-ci est le fruit d’une collaboration entre une équipe de scientifiques de l'université de Kyoto et une entreprise japonaise d'exploitation forestière. Les intéressés affirment ainsi avoir démontré que le bois pourrait être un matériau durable en orbite. Ce constat pourrait constituer une percée en matière de développement durable dans le domaine spatial.

 Espace : le bois se comporte très bien dans le vide spatial 

 

L’année dernière, l'équipe s'est associée à l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA) pour envoyer trois types de bois à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Ces matériaux ont ainsi été mis à l’épreuve dans le vide spatial, afin de tester leur résistance. Les échantillons ont été placés dans le module Kibo de la JAXA, où ils sont restés pendant environ dix mois. Les résultats de l’expérience, publiés la semaine dernière, semblent concluants. 

Koji Murata, chercheur à l'université de Kyoto, indique ainsi : "La capacité du bois à résister aux conditions simulées de l'orbite terrestre basse nous a stupéfiés [...] Nous voulons maintenant voir si nous pouvons estimer avec précision les effets de l'environnement hostile de l'orbite basse sur les matériaux organiques.”

Les scientifiques ont par la suite confirmé qu'il n'y avait "aucune décomposition ou déformation, telle que fissuration, écaillage ou dommage de surface". Il s’agit là d’une remarquable performance pour un matériau pourtant si peu couteux, compte tenu des températures rigoureuses et des niveaux élevés de radiation qui caractérisent le vide spatial.

Source : futurism

Jean-Sébastien Champeau
Senior Editor

Passionné par les technologies de pointe, dont l’aérospatial et l’intelligence artificielle, je ne rate jamais une occasion de partager les dernières nouvelles avec les lecteurs de TechRadar. J’affectionne par ailleurs grandement (un peu trop, peut-être ?) les jeux-vidéos, anciens comme nouveaux.