Ventes de produits miracles contre le coronavirus : l'Europe appelle les géants du e-commerce à partager leurs données

Coronavirus
(Crédit photo: Folding@Home / Alissa Eckert, MS; Dan Higgins, MAM)

Afin de renforcer la lutte contre le phishing et les arnaques visant à vendre de faux traitements préventifs, les législateurs européens exhortent les géants du e-commerce et les réseaux sociaux à partager leurs bases de données, afin d’identifier et d’arrêter les auteurs de ces fraudes.

Avec l’émergence d’une seconde vague pandémique en Europe de l’Ouest, la création de marketplaces et la diffusion de publicités promouvant la vente de produits remèdes contre les coronavirus ne cesse de gagner du terrain. Et ce, même après que Google, Facebook et d'autres plateformes populaires aient interdit ce type de prospection.

En plus de tirer parti des craintes de la population vis-à-vis de la propagation de l’épidémie, ces produits non homologués pourraient faire courir un danger certain à leurs acquéreurs. Du fait qu’ils n’offrent aucune protection adéquate contre le virus et, qu’en tant que placebo, ils donnent un sentiment d’immunité face à la maladie.

Le commissaire européen chargé de la Justice, Didier Reynders, a expliqué dans une déclaration pourquoi l'Europe souhaite travailler plus étroitement avec les sites de e-commerce et les réseaux sociaux, pour éradiquer rapidement et efficacement ce type d’escroqueries.

« Nous savons par expérience que les fraudeurs considèrent cette pandémie comme une occasion fructueuse de tromper les consommateurs européens. Nous savons également qu'il est vital de collaborer avec les principales plateformes en ligne pour protéger chaque citoyen contre ces pratiques illégales. Aujourd'hui, j'ai encouragé les plateformes à unir leurs forces et à s'engager dans un échange entre pairs pour renforcer encore notre réponse légale. Nous devons être encore plus agiles pendant la seconde vague qui frappe actuellement l'Europe ».

Une collaboration globale

M. Reynders a récemment rencontré les dirigeants d'un certain nombre de plateformes en ligne, dont Amazon, Alibaba, eBay, Facebook, Google, Microsoft, Rakuten et Yahoo, pour discuter des nouvelles pratiques commerciales liées à la pandémie, afin d'éviter un flux massif d’escroqueries de développant sur la peur du coronavirus.

En mars dernier, les autorités européennes de protection des consommateurs ont adopté une position commune sur la question. Depuis lors, la Commission et les responsables de la protection des consommateurs dans toute l'Union Européenne ont été en contact régulier avec ces plateformes partenaires pour mettre en place un plan de contre-attaque.

D’après la Commission européenne, ces mesures ont permis aux plateformes de signaler le retrait de « centaines de millions » d'offres et de publicités illégales. Les plateformes associées ont également constaté une « baisse constante » du nombre de marketplaces créées autour des mots-clés « coronavirus » et « Covid-19 ».

Dans le même temps, Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne, a récemment prononcé un discours dans lequel elle a déclaré que la loi sur les services numériques (DSA) exigera des plateformes en ligne qu'elles jouent désormais un rôle plus important dans le traitement des contenus illégaux et des produits dangereux.

Via TechCrunch

Anthony Spadafora

After working with the TechRadar Pro team for the last several years, Anthony is now the security and networking editor at Tom’s Guide where he covers everything from data breaches and ransomware gangs to the best way to cover your whole home or business with Wi-Fi. When not writing, you can find him tinkering with PCs and game consoles, managing cables and upgrading his smart home.